Les insurgés ont revendiqué l'attaque en affirmant avoir fait des victimes françaises mais l'ambassadeur de France a démenti, assurant que son convoi se trouvait encore loin au moment où elle s'est produite.
L'attentat a eu lieu vers 10h00 locales (05h30 GMT) à Mahmood Raqi, capitale de cette province située au nord-est de la capitale Kaboul et où sont déployées une partie des forces françaises de l'OTAN. "Un kamikaze en voiture voulait attaquer les locaux du Département d'éducation de la province, mais il a été stoppé à un poste de contrôle, où il a déclenché ses explosifs", a indiqué le porte-parole des autorités provinciales, Najib Nikzad. "Deux policiers et cinq civils ont été tués, et un policier et trois civils blessés", a de son côté indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. "L'un de nos combattants, Mohammad Eisa, un résident de Kapisa, a mené cette attaque près des bureaux du gouverneur de la province", a affirmé un porte-parole des talibans, Zabiullah Mujahid, dans un entretien téléphonique avec l'AFP. "L'attaque visait l'ambassadeur de France et des soldats français qui étaient en visite à ce moment là au bureau du gouverneur. Il y a eu des victimes tant du côté des soldats et responsables afghans que français", a-t-il affirmé.
L'ambassadeur de France, Bernard Bajolet, a démenti qu'il y ait eu des victimes françaises. "J'avais rendez-vous avec le gouverneur dans la matinée puis avec tous les élus de la province", a-t-il expliqué par téléphone. "Pour le moment, je n'ai aucune indication qui me permette de penser que j'étais visé", a souligné M. Bajolet. "Nous étions à un quart d'heure de voiture du lieu de l'attentat lorsqu'il a eu lieu, personne n'a donc été blessé dans notre délégation", a-t-il poursuivi. "Je me méfie des revendications a posteriori. Ma visite était connue, tous les élus de Kapisa étaient invités", a conclu l'ambassadeur.
Le porte-parole des forces françaises en Afghanistan, le lieutenant colonel Eric de la Presle, a de son côté déclaré qu' "il n'y avait aucun soldat français dans cette zone au moment de l'attentat".
Les forces de sécurité afghanes, censées assurer elles-mêmes la sécurité du pays à la place des quelque 130.000 soldats de l'OTAN d'ici la fin 2014, sont les premières victimes des attentats perpétrés dernièrement par les rebelles talibans et leurs alliés, qui luttent contre le gouvernement de Kaboul et ses alliés occidentaux.
AFP/VNA/CVN