L'appareil révolutionnaire, qui n'utilise aucun carburant, a décollé à 07h12 (03h12 GMT) d'Abou Dhabi. Il s'est posé sans encombre treize heures et deux minutes plus tard à 400 km de là, à Mascate (sultanat d'Oman) où la nuit venait de tomber.
Lorsque la porte du cockpit s'est ouverte, le pilote suisse André Borschberg a été salué par son compatriote Bertrand Piccard, qui portait comme lui le turban traditionnel omanais.
L'avion Solar Impulse 2 atterrit à l'aéroport de la ville de Muscate à Oman, le 9 mars. |
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Le vol fut "émouvant", a déclaré M. Borschberg, souriant. Il a expliqué que le voyage avait été effectué à 6.000 mètres d'altitude car il s'agissait d'un cours trajet.
"Nous devons partir dormir un peu car demain nous commençons très très tôt", a déclaré M. Piccard sans préciser l'heure du départ vers Ahmedabad (Ouest de l'Inde).
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué le projet et félicité les pilotes : "Avec leur courage et détermination, nous pouvons nous envoler vers un avenir durable".
À Abou Dhabi, M. Piccard avait lancé : "L'aventure a commencé", alors que M. Borschberg, aux commandes pour la première étape, s'envolait pour Mascate. "Le défi à venir est réel pour moi et pour l'appareil", a reconnu M. Borschberg, 63 ans. C'est avant tout "un défi humain".
Survol de deux océans
Au total, l'appareil parcourra 35.000 km, à une vitesse relativement modeste (entre 50 et 100 km/h), en survolant deux océans, et cette circonvolution, à 8.500 m d'altitude au maximum, prendra cinq mois, dont 25 jours de vol effectif, avant un retour à Abou Dhabi fin juillet/début août.
Après Oman et l'Inde, le Myanmar sera la destination suivante, avant la plus longue étape : cinq jours consécutifs de vol pour un seul pilote chargé de rallier Nankin, en Chine, à l'archipel américain d'Hawaï.
Ensuite, SI2 survolera les États-Unis, avec notamment une étape à New York, puis traversera l'Atlantique, avec un arrêt prévu soit en Europe du Sud, soit en Afrique du Nord, avant le retour à Abou Dhabi.
Le cockpit est confortable, mais le pilote reste immobilisé dans son siège : "On fait ses besoins, on se lave avec des lingettes", a expliqué M. Piccard, 57 ans.
AFP/VNA/CVN