Soixante pays au chevet des pôles menacés par le réchauffement climatique

Quelque soixante pays et organisations internationales étaient réunis le 6 avril à Washington pour tenter de préserver les pôles, menacés par le réchauffement climatique et ses conséquences économiques.

À l'occasion de cette première réunion diplomatique consacrée aux 2 pôles, les États-Unis et la Norvège ont noté que la fonte des glaciers, qui ouvre de nouvelles routes maritimes dans le Grand Nord, créait pour les pays riverains de l'Arctique de nouvelles opportunités économiques, notamment dans le transport et l'énergie, mais aussi de nouvelles responsabilités.

La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a promis que les États-Unis coopèreraient avec les autres pays riverains de l'Arctique (Russie, Canada, Norvège et Danemark) pour "renforcer la paix et la sécurité, soutenir le développement économique et protéger l'environnement".

Elle s'est engagée à faire ratifier par le Congrès américain la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, un texte de 1982 que les États-Unis ont signé en 1994 après avoir obtenu la modification de certains articles. "Les changements en cours dans l'Arctique auront un impact à long terme sur notre avenir économique, notre avenir énergétique et, bien sûr, l'avenir de notre planète", a déclaré la chef de la diplomatie américaine. "Cela commence avec la Convention sur le droit de la mer, que le président (Barack) Obama et moi-même sommes résolus à ratifier, pour donner aux États-Unis et à nos partenaires la clarté dont nous avons besoin pour coopérer harmonieusement et efficacement dans la région de l'Arctique", a-t-elle ajouté.

Elle a souligné que le réchauffement climatique "ouvre la possibilité d'une nouvelle exploration énergétique qui aura bien sûr un impact supplémentaire sur l'environnement", en allusion aux immenses réserves inexplo- rées de quelque 90 milliards de barils de pétrole, et encore davantage de gaz, de l'Arctique, selon les estimations de l'agence gouvernementale américaine de recherche géologique, USGS.

De son côté, le ministre norvégien des Affaires étrangères, Jonas Gahr Store, a souligné que le transport de marchandises entre les ports de Yokohama (Japon) et Rotterdam (Pays-Bas) serait réduit de 40% lorsque les navires marchands pourront utiliser le Passage du Nord-Ouest, en train de s'ouvrir au nord du Canada. Il a appelé les pays riverains, réunis au Conseil Arctique, à coopérer étroitement pour éviter "un accroissement des conflits".

La Russie a annoncé récemment son intention de militariser l'Arctique, pour y protéger ses intérêts tandis que le Canada cherche à étendre à 200 milles son contrôle sur les eaux arctiques.

Ottawa n'a cessé de réaffirmer sa souveraineté sur cette région, en particuli er sur le Passage du Nord-Ouest, mais les États-Unis et d'autres pays considèrent qu'il s'agit d'une voie maritime internationale, et donc libre de passage.

Les participants ont aussi évoqué l'Antarctique, protégé par un Traité dont ils ont célébré le 50e anniversaire. "Nous n'avons pas de temps à perdre" pour prendre de nouvelles mesures, a indiqué Mme Clinton après avoir rappelé l'effondrement ce week-end du pont de glace reliant la plate-forme Wilkins à l'Antarctique. Elle a annoncé que M. Obama avait transmis vendredi au Congrès pour ratification une annexe à ce traité, fixant les obligations des signataires en cas de catastrophe environnementale dans la zone du pôle Sud.

Les États-Unis souhaitent également limiter le tourisme dans cette région, et notamment l'accostage de bateaux de croisière, a-t-elle indiqué.

AFP/VNA/CVN

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