Extinction des feux : un milliard de Terriens à éteindre leurs lumières

Suivie le 30 mars par New York ou Madrid, Sydney a donné le coup d'envoi de l'opération "Une heure pour la planète" qui invite un milliard de Terriens à éteindre leurs lumières.

À travers le monde, 371 monuments, parmi lesquels la Tour Eiffel, les pyramides de Gizeh, l'Acropole ou l'Empire State Building, participaient à l'opération.

Dans la métropole austra- lienne, l'extinction des feux a débuté à 09h30 GMT et l'opéra et le pont enjambant la baie ont arrêté de scintiller. L'opération se déroule dans chaque pays de 20h30 à 21h30 (heure locale), à l'initiative du Fonds mondial pour la nature (WWF).

À 20h30 (0h30 GMT) à New York, des bâtiments célèbres et parmi les plus éclairés du monde ont plongé dans l'obscurité. Outre les gratte-ciel comme l'Empire State ou le Chrysler, les ponts de Brooklyn ou de Manhattan se sont éteints durant une heure, ainsi que les enseignes géantes de Times Square, notamment celles de Coca-Cola, de la banque Chase ou de la Bourse électronique Nasdaq. Même le bâtiment des Nations unies s'est associé à l'opération.

En Espagne, la fameuse Puerta de Alcala, le Palais Royal et l'Assemblée des députés à Madrid, étaient sans lumières entre 20h30 et 21h30 locales (20h30 GMT), comme la cathédrale de la Sagrada Familia à Barcelone (Catalogne, Nord-Est), le palais de l'Alhambra de Grenade ou la Giralda, le clocher de la cathédrale de Séville (Andalousie, Sud).

En 2008, quelque 50 millions de personnes dans plus de 370 villes de 35 pays avaient répondu présent, selon les organisateurs. Le mouvement devait se propager cette année à 3.929 villes, villages et localités de près de 90 pays. Parmi les nouveaux, l'Afrique du Sud, où la Montagne de la Table, au Cap, sera notamment plongée dans le noir. À Hong Kong, réputé pour sa baie scintillante, 1.500 bâtiments devaient également couper le courant. Des alpinistes ont prévu de hisser le drapeau de la campagne "Une heure pour la planète" au sommet de l'Everest, à plus de 8.000 m.

À Paris, la Tour Eiffel en tête, des centaines de monuments et bâtiments publics ou privés (des plus prestigieux, comme le Louvre, Notre Dame, l'Arc de triomphe, l'Hôtel de Ville, aux ponts sur la Seine ou à de simples fontaines) ont été plongés dans le noir. Plus de 200 villes étaient mobilisées en France.

En Grèce, environ 200.000 personnes et 470 municipalités ont prévu de s'associer au mouvement, du jamais vu dans un pays à la très faible conscience écologique, selon la section grecque du WWF.

En Belgique, le célèbre Lion de Waterloo, les bâtiments des institutions européennes à Bruxelles, les façades de la Grand Place de la capitale et l'ensemble du réseau autoroutier ont été éteints.

Au Costa Rica, les autorités espéraient rejeter "13.000 kilos de dioxyde de carbone" de moins dans l'atmosphère, si la population jouait le jeu.

En Égypte, le ministre de l'Environnement comptait sur l'appui des 80 millions d'habitants du pays pour "convaincre les puissances mondiales (...) de réduire les émissions de leurs projets industriels".

Aux Émirats arabes unis, premiers consommateurs d'énergie au monde par habitant, le palace 7 étoiles Burj al-Arab est l'un des nombreux établissements qui devait mettre en veilleuse ses éclairages luxueux pendant 60 minutes.

L'année 2009 est décisive pour le climat. En décembre, la communauté internationale se réunira à Copenhague pour tenter de prolonger le protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de CO2, qui expire en 2012.

AFP/VNA/CVN

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