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Tessa Worley à l'entraînement sur la piste de Bad Kleinkirchheim en Autriche, le 12 janvier 2018. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour tenter de sauver les courses, les organisateurs ont avancé le super G à samedi 13 janvier, à la place de la descente, l'épreuve reine étant repoussée à dimanche 14 janvier.
Ils espèrent par cette inversion que la baisse des températures, annoncée par la météo, aura le temps de raffermir le manteau neigeux sur la piste dédiée au grand champion Franz Klammer, +kaiser+ de la descente dans les années 70 et 80.
Le premier entraînement avait été annulé jeudi 11 janvier. "La neige est morte, il n'y a plus rien dedans. Je ne vois pas ce qu'on peut en faire", avait alors confié Lindsey Vonn, l'Américaine aux 78 victoires en Coupe du monde. "En l'état, ça m'apparaît trop dangereux avant les JO", avait estimé Vonn, qui reste sur une victoire en super G à Val d'Isère, le 16 décembre 2017.
L'Autrichienne Nicole Schmidhofer, championne du monde de super G, a abondé, qualifiant la piste Franz Klammer de "dangereuse et pas skiable".
La douceur des températures ne sont pas seules responsables de la qualité médiocre de la piste, a estimé l'entraîneur autrichien Jürgen Kriechbaum, qui a pointé des défauts dans la préparation.
Entraînement sprint
Pour préserver le bas de la piste, particulièrement abîmé, le jury et les organisateurs ont donc opté vendredi 12 janvier pour une séance très courte d'entraînement vendredi 12 janvier, du départ de la descente à celui du super G, soit moins de quarante secondes sur la partie la plus pentue et exigeante du tracé.
Dans cet exercice particulier, la jeune Autrichienne Christina Ager a été la plus rapide (38 sec 00), devant l'Italienne Sofia Goggia et la Liechstenteinoise Tina Weirather, à 9 et 13/100.
Ager comme ses partenaires de la Wunderteam se sont entraînés sur la +Franz Klammer+ avant Nöel, un avantage certain d'autant que Bad Kleinkirchheim n'était plus à l'affiche du circuit majeur depuis six ans.
Et puis les Autrichiennes ont démontré leur potentiel en vitesse en début de saison : Cornelia Hütter a remporté la première descente de Lake Louise, le 1er décembre, et Anna Veith-Fenninger a dominé le second super G de Val d'Isère le 17 décembre.
Et Vonn? Après avoir passé les fêtes chez elle aux États-Unis, la reine de la vitesse s'est préparée notamment avec les descendeurs italiens dans les Dolomites, au col San Pellegrino.
L'Autrichienne Anna Veith (anciennement Fenninger), lors du super-G des Mondiaux de ski alpin à Saint-Moritz (Suisse), le 7 février 2017. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sans Shiffrin
Survolant le classement général de la Coupe du monde, avec déjà 11 succès cette saison, l'Américaine Mikaela Shiffrin, quasiment imbattable en slalom, n'a pas fait le déplacement en Carinthie.
Même si elle fait désormais partie des meilleures également en vitesse, la prodige ressent le besoin de souffler et de s'entraîner, après une série de neuf victoires en dix courses dans les disciplines techniques.
Les Françaises ont, elles, besoin de courir. À l'exception de la double championne du monde de géant Tessa Worley, en quête d'un premier +top 3+ en super G, les autres +Bleues+ sont en progrès mais encore loin du podium, souligne Alberto Senigagliesi, responsable italien du groupe vitesse.
C'est la politique des petits pas pour des "athlètes qui ont des possibilités et de l'envie".
AFP/VNA/CVN