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Le Français Alexis Pinturault exulte après sa victoire dans le slalom géant de Garmisch, le 2 février. |
Sur la piste bavaroise, le meilleur skieur français a signé la 27e victoire de sa carrière sur le circuit mondial, la 13e en géant, et a surtout fait oublier qu'il avait toujours été loin de la gagne lors de ses trois dernières sorties dans la discipline, à Beaver Creek (18e), Alta Badia (8e) et Adelboden (10e).
"Cette victoire est fabuleuse", a-t-il dit après la course, "j'avais très bien commencé la saison en géant à Sölden (victoire en octobre), mais ensuite ça a été un peu plus compliqué, j'ai été malade aussi, techniquement je me suis un peu déréglé".
Le travail, avec ses entraîneurs et son équipementier, lui a permis de retrouver ses repères techniques. Mentalement, il n'avait rien perdu de sa science de la course, qui lui a permis de s'imposer sur la piste allemande à 28 ans, sept ans après la première victoire de sa carrière en géant... sur la même piste de Garmisch-Partenkirchen.
"J'ai su skier intelligemment à la première manche, je n'ai peut-être pas pris tous les risques, surtout dans certaines sections", a-t-il analysé.
Quatrième chrono de la première manche, il a surtout limité l'écart à 18/100e sur le Suisse Loïc Meillard, meilleur temps. "Ensuite, sur une piste pas du tout évidente à skier, il fallait que j'essaye de skier sur l'attaque du début jusqu'à la fin", a-t-il poursuivi.
"Ce qui compte, ce sont les victoires"
Le risque a payé. Le skieur de Courchevel a finalement relégué Meillard à la deuxième place à 16/100e, tandis que le Norvégien Leif Kristian Nestvold-Haugen (à 24/100e) est monté sur la troisième marche du podium.
Cette victoire permet à Pinturault de revenir au classement général de la Coupe du monde à 55 points de son grand rival, actuel leader, le Norvégien Henrik Kristoffersen, qui a dû se contenter de la 7e place.
La saison dernière, "Pintu" avait terminé deuxième dans la course au gros globe, finalement remporté par Marcel Hirscher. L'Autrichien ayant pris sa retraite, beaucoup prédisaient au Français qu'il serait le prochain numéro un mondial. Mais Pinturault relativise...
"La course au globe est une belle chose, mais ce sont surtout les victoires qui sont importantes pour moi", répète-t-il régulièrement, "ce qui compte, ce ne sont pas les points, ce sont les victoires".
Les autres spécialistes français de la discipline, Victor Muffat-Jeandet et Mathieu Faivre, ont terminé loin du podium, 8e et 12e, à 43/100 et 55/100 de Pinturault. Si Muffat-Jeandet était relativement satisfait de sa performance, Faivre était pour sa part très déçu.
"Ça commence à être énervant, a-t-il pesté, parce que je n'arrive pas à trouver le bon compromis entre être trop gentil ou trop en mettre. Ce qui est rageant, c'est qu'à l'entraînement je skie plutôt bien, mais que malheureusement en course je n'arrive pas vraiment à concrétiser depuis le début de la saison".
Depuis Sölden, où il avait terminé deuxième derrière Pinturault, Faivre n'a plus fait mieux que 8e, à Adelboden mi-janvier.