Un pompier éteint le feu de voitures, le 24 mai dans le quartier de Tensta de Stockholm. |
Des véhicules ont également été brûlés dans trois autres quartiers de la capitale suédoise, selon l'agence de presse suédoise TT. Les incidents se sont cependant brièvement étendus le 24 mai jusqu'à Oerebro, situé à 160 km à l'ouest de Stockholm.
Dans cette ville d'importance moyenne, la police a fait état d'un incendie dans une école, ainsi que de ceux de plusieurs véhicules, mais le calme semblait être revenu vers minuit (22h00 GMT).
Ces incidents, qui ont lieu chaque nuit depuis près d'une semaine dans les quartiers pauvres de la banlieue de Stockholm à forte population étrangère, semblent avoir diminué d'intensité à la suite de l'arrivée de forces de police supplémentaires.
Un porte-parole de la police, Kjell Lindgren, avait affirmé le 24 mai qu'elle attendait "des renforts en provenance de Göteborg et Malmö", deuxième et troisième villes de Suède, sans préciser leur nombre.
Les patrouilles auxquelles ont participé des parents des jeunes de banlieue et des volontaires d'associations d'habitants ont contribué à faire baisser la tension, a estimé M. Lindgren.
Plus d'une douzaine de véhicules avaient été la proie des flammes dans la nuit du 23 au 24 mai tandis que des départs d'incendies, rapidement maîtrisés, se déclaraient dans trois écoles et un commissariat de police des quartiers pauvres de la banlieue de Stockholm.
Les pompiers ont fait état sur Twitter de 70 interventions dans la nuit du 23 au 24 mai pour éteindre des incendies de voitures, bennes ou bâtiments.
M. Lindgren a annoncé treize interpellations de personnes âgées de 17 à 26 ans et précisé qu'il n'y avait pas eu de blessés.
La police, concentrée jusqu'à présent sur les incendies, a commencé à repérer les personnes soupçonnées d'avoir commis des actes criminels. "Même si nous n'intervenons pas, nous faisons régulièrement des enregistrements video et obtenons des informations auprès du public. Nous pouvons ainsi appréhender les personnes (repérées) deux ou trois jours plus tard", a dit un autre porte-parole de la police, Lars Bystroem.
Un jeune homme affirmant avoir participé aux émeutes, et identifié par la radio publique SR sous le pseudonyme de Kim, a dit avoir agi par révolte contre le chômage et le racisme touchant ces quartiers, comme celui de Husby.
Ces violences ont provoqué un débat en Suède sur l'intégration des immigrés, qui représentent environ 15% de la population, se concentrent dans les quartiers pauvres des grandes villes du pays et connaissent un taux de chômage plus important que le reste de la population. À Husby, il atteignait ainsi 8,8% en 2012, contre 3,6% à Stockholm.
AFP/VNA/CVN