Serbes et Kosovars renouent leur dialogue à Bruxelles

Serbes et Kosovars sont retournés le 21 novembre à Bruxelles à la table des négociations avec au menu les sujets qui fâchent comme la question des postes-frontières, pour la première fois depuis l'interruption il y a deux mois de ces pourparlers censés normaliser leurs relations.

Sans aller jusqu'à une reconnaissance par la Serbie de l'indépendance de son ancienne province, le but de ces négociations est de parvenir à résoudre des problèmes pratiques qui affectent la vie quotidienne de leurs habitants.

Au cours de cette nouvelle session de pourparlers, Serbes et Kosovars sont ainsi parvenus le 21 novembre, au bout de près de cinq heures de discussions, à un accord sur la reconnaissance des diplômes, a indiqué un diplomate européen.

Dans la foulée de l'indépendance du Kosovo, Belgrade se refusait jusqu'ici à reconnaître les diplômes de l'Université de Pristina, où ont pourtant étudié de nombreux Serbes.

Les négociateurs ont aussi convenu de poursuivre leurs pourparlers hier pour aborder des sujets plus difficiles, comme la représentation de Pristina dans les organisations régionales -la Serbie refuse jusqu'ici de participer à des conférences régionales avec le Kosovo, ne lui reconnaissant pas le statut d'État- et la question des postes-frontière.

C'est précisément en raison d'un regain de tension aux postes-frontières de Brnjak et de Jarinje, entre le Kosovo et la Serbie, que ce "dialogue" entre Serbes et Kosovars, entamé en mars sous les auspices de l'Union européenne, avait été suspendu fin septembre.

Belgrade préfère parler de "passages administratifs" car la Serbie estime n'avoir pas de "frontières" avec son ancienne province.

Les Serbes du Nord du Kosovo avaient érigé cet été des barricades à ces passages pour protester contre le déploiement de douaniers kosovars. Ils ont refusé jusqu'ici de les démanteler, comme les y ont invités la Force de l'OTAN au Kosovo (KFOR) et la Mission européenne au Kosovo (EULEX). Mais la Serbie est sous la pression de l'UE qui lui fait miroiter la perspective de lui accorder le statut de candidat à l'adhésion.

Cela requiert toutefois l'unanimité des 27 États de l'UE, qui n'est "pas encore" réunie, a récemment souligné le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé. L'UE a lié la question à des progrès vers une normalisation des relations entre Serbie et Kosovo.

Sur la question des passages, il "ne sera pas facile" de trouver un accord, a prévenu le 21 novembre à son arrivée à Bruxelles le négociateur serbe Borko Stefanovic.

AFP/VNA/CVN

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