>>Séisme au Népal : défis logistiques pour l'aide internationale
>>Plus de 2.000 morts après un puissant séisme au Népal
La réplique la plus forte a atteint la magnitude 6,7 dans une zone située au Nord-Ouest de Katmandou, non loin de la frontière chinoise, selon l'Institut américain de géophysique (USGS). Elle a été ressentie jusqu'au mont Everest, où elle a déclenché de nouvelles avalanches, selon des alpinistes sur place.
À Katmandou, des blessés souffrant de fractures multiples affluentes dans les hôpitaux et les médecins sont parfois contraints de soigner dans des tentes dressées à l'extérieur à la hâte.
"L'électricité est coupée. Les systèmes de communication sont encombrés, les hôpitaux bourrés à craquer et manquent de place pour accueillir les cadavres", a déclaré la responsable régionale d'Oxfam, Helen Szoke.
Le séisme de magnitude 7,8 a fait 2.430 morts et plus de 6.000 blessés au Népal même - le plus meurtrier depuis 80 ans - selon un bilan encore provisoire publié dimanche soir par le centre national des opérations d'urgence népalais.
En Inde voisine, les autorités ont fait état de 67 morts, en majorité dans l'État oriental du Bihar, et au Tibet le séisme a fait 18 morts, selon la presse officielle chinoise.
Ce bilan est susceptible de s'alourdir et les agences humanitaires sur place ont toujours du mal à évaluer l'ampleur des destructions et des besoins. "Nous avons dépêché des hélicoptères dans les zones reculées. Nous fouillons les décombres des immeubles effondrés pour voir s'il y a des survivants", a déclaré le porte-parole de la police nationale, Kamal Singh Bam.
Selon l'USGS, le séisme s'est produit à environ 80 kilomètres au Nord-Ouest de Katmandou. Les secousses ont duré entre 30 secondes et deux minutes vers midi heure locale samedi 25 avril (autour de 07h15 GMT).
Des centaines d'immeubles rasés
À Katmandou, nombre d'habitants ont été contraints de passer une première nuit dans la rue ou sous des tentes de fortune, malgré le froid.
Des centaines d'immeubles ont été rasés et une partie de la ville est privée d'électricité. Le choc a provoqué l'effondrement de la tour historique de Dharhara, attraction touristique où environ 150 personnes devaient se trouver au moment du séisme, selon la police.
Une trentaine de corps ont été extraits des ruines de cette tour blanche de neuf étages, ainsi qu'une vingtaine de blessés, a dit un responsable de la police locale, Bishwa Raj Pokharel.
Ailleurs, la Croix-Rouge s'inquiète du sort des villageois des zones rurales isolées proches de la zone de l'épicentre. "Nous anticipons des pertes en vies humaines et des destructions considérables", a averti Jagan Chapagain, directeur pour l'Asie-Pacifique de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).
"Les routes ont été endommagées ou bloquées par des coulées de boue. Les communications sont rompues, ce qui nous empêche d'entrer en contact avec les branches locales de la Croix-Rouge et d'obtenir des informations crédibles", selon lui
"Nous avons vu des scènes terribles de destruction, des hôpitaux qui ont été évacués et des patients soignés dehors à même le sol, des maisons et des immeubles démolis, des routes avec des crevasses béantes", a renchéri Eleanor Trinchera, coordinatrice pour Caritas Australia.
Les premières crémations de masse ont été organisées dans un district de Katmandou.
Solidarité internationale
La communauté internationale a commencé à se mobiliser.
L'Inde voisine a dépêché 13 avions de transport militaire chargés de nourriture, couvertures et matériel humanitaire. La Chine a annoncé l'envoi de 62 secouristes aidés de chiens.
Washington a annoncé l'envoi d'équipes de secours et le déblocage d'une première enveloppe d'un million de dollars, suivi par Londres avec 5 millions de livres, le Canada de 5 millions de dollars et l'UE de 3 millions d'euros.
Deux avions russes transportant des sauveteurs devaient quitter la Russie dimanche, selon le ministère des Situations d'urgence.
Des ONG françaises, comme Médecins du Monde (MDM), Handicap International et Action contre la Faim ont déjà des équipes à pied d’œuvre.
Plusieurs équipes composées de chirurgiens, de médecins, de logisticiens et de coordinateurs, sont parties ou s'apprêtent à partir d'Inde, de Bruxelles, du Japon et de Paris, selon Laurent Sury, responsable des programmes d'urgence à Médecins sans frontières (MSF). Cette ONG compte également "déployer un hôpital gonflable pour prendre en charge les blessés" à l'extérieur de Katmandou, a-t-il affirmé. L'hôpital, qui comprend deux blocs chirurgicaux et une salle de réveil, a une capacité de 60 à 80 lits.
Enfin 53 collaborateurs de Handicap iInternational ont commencé à distribuer fauteuils roulants et béquilles à deux hôpitaux, selon un communiqué de l'ONG.
AFP/VNA/CVN
>>Plus de 2.000 morts après un puissant séisme au Népal
La chaussée défoncée d'une rue de Katmandou après le séisme qui a frappé le Népal, le 26 avril. Photo : AFP/VNA/CVN |
La réplique la plus forte a atteint la magnitude 6,7 dans une zone située au Nord-Ouest de Katmandou, non loin de la frontière chinoise, selon l'Institut américain de géophysique (USGS). Elle a été ressentie jusqu'au mont Everest, où elle a déclenché de nouvelles avalanches, selon des alpinistes sur place.
À Katmandou, des blessés souffrant de fractures multiples affluentes dans les hôpitaux et les médecins sont parfois contraints de soigner dans des tentes dressées à l'extérieur à la hâte.
"L'électricité est coupée. Les systèmes de communication sont encombrés, les hôpitaux bourrés à craquer et manquent de place pour accueillir les cadavres", a déclaré la responsable régionale d'Oxfam, Helen Szoke.
Le séisme de magnitude 7,8 a fait 2.430 morts et plus de 6.000 blessés au Népal même - le plus meurtrier depuis 80 ans - selon un bilan encore provisoire publié dimanche soir par le centre national des opérations d'urgence népalais.
En Inde voisine, les autorités ont fait état de 67 morts, en majorité dans l'État oriental du Bihar, et au Tibet le séisme a fait 18 morts, selon la presse officielle chinoise.
Un survivant coincé sous les décombres après le séisme qui a frappé le Népal, le 26 avril à Katmandou. Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce bilan est susceptible de s'alourdir et les agences humanitaires sur place ont toujours du mal à évaluer l'ampleur des destructions et des besoins. "Nous avons dépêché des hélicoptères dans les zones reculées. Nous fouillons les décombres des immeubles effondrés pour voir s'il y a des survivants", a déclaré le porte-parole de la police nationale, Kamal Singh Bam.
Selon l'USGS, le séisme s'est produit à environ 80 kilomètres au Nord-Ouest de Katmandou. Les secousses ont duré entre 30 secondes et deux minutes vers midi heure locale samedi 25 avril (autour de 07h15 GMT).
Des centaines d'immeubles rasés
À Katmandou, nombre d'habitants ont été contraints de passer une première nuit dans la rue ou sous des tentes de fortune, malgré le froid.
Des centaines d'immeubles ont été rasés et une partie de la ville est privée d'électricité. Le choc a provoqué l'effondrement de la tour historique de Dharhara, attraction touristique où environ 150 personnes devaient se trouver au moment du séisme, selon la police.
Une trentaine de corps ont été extraits des ruines de cette tour blanche de neuf étages, ainsi qu'une vingtaine de blessés, a dit un responsable de la police locale, Bishwa Raj Pokharel.
Un Népalais de 84 ans, blessé par le séisme, est allongé sur un lit à l'hôpital de Katmandou le 26 avril. Photo : AFP/VNA/CVN |
Ailleurs, la Croix-Rouge s'inquiète du sort des villageois des zones rurales isolées proches de la zone de l'épicentre. "Nous anticipons des pertes en vies humaines et des destructions considérables", a averti Jagan Chapagain, directeur pour l'Asie-Pacifique de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).
"Les routes ont été endommagées ou bloquées par des coulées de boue. Les communications sont rompues, ce qui nous empêche d'entrer en contact avec les branches locales de la Croix-Rouge et d'obtenir des informations crédibles", selon lui
"Nous avons vu des scènes terribles de destruction, des hôpitaux qui ont été évacués et des patients soignés dehors à même le sol, des maisons et des immeubles démolis, des routes avec des crevasses béantes", a renchéri Eleanor Trinchera, coordinatrice pour Caritas Australia.
Les premières crémations de masse ont été organisées dans un district de Katmandou.
Solidarité internationale
La communauté internationale a commencé à se mobiliser.
L'Inde voisine a dépêché 13 avions de transport militaire chargés de nourriture, couvertures et matériel humanitaire. La Chine a annoncé l'envoi de 62 secouristes aidés de chiens.
Washington a annoncé l'envoi d'équipes de secours et le déblocage d'une première enveloppe d'un million de dollars, suivi par Londres avec 5 millions de livres, le Canada de 5 millions de dollars et l'UE de 3 millions d'euros.
Deux avions russes transportant des sauveteurs devaient quitter la Russie dimanche, selon le ministère des Situations d'urgence.
Des ONG françaises, comme Médecins du Monde (MDM), Handicap International et Action contre la Faim ont déjà des équipes à pied d’œuvre.
Plusieurs équipes composées de chirurgiens, de médecins, de logisticiens et de coordinateurs, sont parties ou s'apprêtent à partir d'Inde, de Bruxelles, du Japon et de Paris, selon Laurent Sury, responsable des programmes d'urgence à Médecins sans frontières (MSF). Cette ONG compte également "déployer un hôpital gonflable pour prendre en charge les blessés" à l'extérieur de Katmandou, a-t-il affirmé. L'hôpital, qui comprend deux blocs chirurgicaux et une salle de réveil, a une capacité de 60 à 80 lits.
Enfin 53 collaborateurs de Handicap iInternational ont commencé à distribuer fauteuils roulants et béquilles à deux hôpitaux, selon un communiqué de l'ONG.
AFP/VNA/CVN