>>Le chômage frappe plus de 30% des jeunes dans le monde arabe
>>Reprise économique en France au 1er semestre, mais le chômage attendu en hausse
Le pays comptait à cette date 5,44 millions de chômeurs, selon des chiffres publiés jeudi par l'Institut national de la statistique (Ine), en recul de 13.100 par rapport au trimestre antérieur.
Mais cette légère amélioration a été effacée par le repli plus fort de la population active, du à l'immigration et aux chômeurs qui renoncent à chercher un emploi. Elle a baissé de 127.400 personnes au premier trimestre pour se monter à 22.899.400.
La quatrième économie de la zone euro continue à voir partir ses étrangers, plus de 300.000 en 2014, et ses jeunes cherchant un avenir meilleur en Europe ou en Amérique latine.
Ils font partie des catégories les plus touchées par le chômage, avec plus d'un jeune de 16 à 25 ans sans travail et un taux de 33,65% parmi les étrangers.
Un autre facteur explique le recul de la population active, explique Angels Valls, professeure à l'école de commerce Esade. "Jamais les chiffres n'ont été aussi clairs: les chômeurs de longue durée arrêtent de chercher du travail".
Résultat, le taux de chômage est passé de 23,7% à fin 2014 à 23,78% au premier trimestre, en dépit de la reprise économique.
Pour autant, le chef du gouvernement conservateur, Mariano Rajoy, a estimé que "ces chiffres (...) confirment l'évolution, chaque jour plus positive, de l'économie espagnole".
Des emplois précaires
Le ministre de l'Économie, Luis de Guindos, interrogé sur la radio Onda Cero, a mis cette évolution sur le fait que "le premier trimestre est, du point de vue saisonnier, le plus compliqué pour l'économie espagnole". "Pratiquement 505.000 emplois ont été créés sur l'année écoulée", a-t-il insisté.
Autre bonne nouvelle à ses yeux, le gouvernement relèvera sa prévision de croissance pour 2015 à la fin du mois d'avril, lorsqu'il enverra ses projections actualisées à Bruxelles, probablement entre 2,5 et 3%.
Mais la baisse du chômage ne suit pas au même rythme. Madrid table sur un taux qui sera encore de 22,2% à la fin de 2015, alors que les élections législatives sont prévues en fin d'année. Avant ça, des élections régionales et municipales auront lieu le 24 mai.
L'Espagne devrait ainsi rester en queue de peloton des pays de l'Union européenne, seule la Grèce faisant pire jusqu'à présent.
Les perspectives à moyen terme ne sont pas plus brillantes. L'organisation mondiale du travail (OIT) est aussi pessimiste et pense que le taux de chômage espagnol se maintiendra au-dessus des 20% d'ici la fin de la décennie.
"Les chiffres du chômage du premier trimestre sont décevants", affirment aussi les économistes de la banque BBVA dans une note. Ils s'inquiètent de la destruction d'emplois dans le secteur privé au dernier trimestre, qui n'a été que partiellement compensée par la reprise dans le public.
Le pourcentage de personnes travaillant à temps partiel a augmenté à 16,25%, selon l'Ine. "Le problème est qu'à la différence d'autres pays d'Europe centrale, où le temps partiel est optionnel, en Espagne c'est une obligation", s'alarme la professeure Angels Valls.
Le nombre de foyers dont tous les membres en âge de travailler sont au chômage a aussi progressé, à 1,79 million.
>>Reprise économique en France au 1er semestre, mais le chômage attendu en hausse
Le pays comptait à cette date 5,44 millions de chômeurs, selon des chiffres publiés jeudi par l'Institut national de la statistique (Ine), en recul de 13.100 par rapport au trimestre antérieur.
Mais cette légère amélioration a été effacée par le repli plus fort de la population active, du à l'immigration et aux chômeurs qui renoncent à chercher un emploi. Elle a baissé de 127.400 personnes au premier trimestre pour se monter à 22.899.400.
Queue devant un bureau de recherche d'emploi à Madrid. Photo : AFP/VNA/CVN |
La quatrième économie de la zone euro continue à voir partir ses étrangers, plus de 300.000 en 2014, et ses jeunes cherchant un avenir meilleur en Europe ou en Amérique latine.
Ils font partie des catégories les plus touchées par le chômage, avec plus d'un jeune de 16 à 25 ans sans travail et un taux de 33,65% parmi les étrangers.
Un autre facteur explique le recul de la population active, explique Angels Valls, professeure à l'école de commerce Esade. "Jamais les chiffres n'ont été aussi clairs: les chômeurs de longue durée arrêtent de chercher du travail".
Résultat, le taux de chômage est passé de 23,7% à fin 2014 à 23,78% au premier trimestre, en dépit de la reprise économique.
Pour autant, le chef du gouvernement conservateur, Mariano Rajoy, a estimé que "ces chiffres (...) confirment l'évolution, chaque jour plus positive, de l'économie espagnole".
Des emplois précaires
Le ministre de l'Économie, Luis de Guindos, interrogé sur la radio Onda Cero, a mis cette évolution sur le fait que "le premier trimestre est, du point de vue saisonnier, le plus compliqué pour l'économie espagnole". "Pratiquement 505.000 emplois ont été créés sur l'année écoulée", a-t-il insisté.
Autre bonne nouvelle à ses yeux, le gouvernement relèvera sa prévision de croissance pour 2015 à la fin du mois d'avril, lorsqu'il enverra ses projections actualisées à Bruxelles, probablement entre 2,5 et 3%.
Mais la baisse du chômage ne suit pas au même rythme. Madrid table sur un taux qui sera encore de 22,2% à la fin de 2015, alors que les élections législatives sont prévues en fin d'année. Avant ça, des élections régionales et municipales auront lieu le 24 mai.
L'Espagne devrait ainsi rester en queue de peloton des pays de l'Union européenne, seule la Grèce faisant pire jusqu'à présent.
Les perspectives à moyen terme ne sont pas plus brillantes. L'organisation mondiale du travail (OIT) est aussi pessimiste et pense que le taux de chômage espagnol se maintiendra au-dessus des 20% d'ici la fin de la décennie.
"Les chiffres du chômage du premier trimestre sont décevants", affirment aussi les économistes de la banque BBVA dans une note. Ils s'inquiètent de la destruction d'emplois dans le secteur privé au dernier trimestre, qui n'a été que partiellement compensée par la reprise dans le public.
Le pourcentage de personnes travaillant à temps partiel a augmenté à 16,25%, selon l'Ine. "Le problème est qu'à la différence d'autres pays d'Europe centrale, où le temps partiel est optionnel, en Espagne c'est une obligation", s'alarme la professeure Angels Valls.
Le nombre de foyers dont tous les membres en âge de travailler sont au chômage a aussi progressé, à 1,79 million.
AFP/VNA/CVN