Le Chili en alerte après l'éruption du volcan Calbuco

Le Sud du Chili était sous les cendres jeudi 23 avril à la suite de la double éruption inattendue, après 54 ans de demi-sommeil, du volcan de Calbuco qui a également provoqué des jets de lave et entraîné l'évacuation de 5.000 personnes.

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Alors qu'aucun signe annonciateur n'avait été détecté ces derniers jours, le volcan, d'une altitude de 2.003 mètres et situé au bord de l'océan Pacifique à 1.300 kilomètres au sud de Santiago, s'est soudainement réveillé mercredi 22 avril vers 18h00 (21h00 GMT), projetant une épaisse colonne de fumée blanche et un énorme nuage de cendres, haut de 15 kilomètres.
Le volcan Calbuco en éruption photographié depuis Frutillar, au sud du Chili, le 23 avril. Photo : AFP/VNA/CVN

L'intensité de cette première éruption, décrite comme "assez explosive" par le vulcanologue Gabriel Orozco et qui a duré 90 minutes, a été classée 4-5 par les autorités, sur une échelle allant de zéro à huit.
Vers 01h00 jeudi 23 avril, une nouvelle éruption, encore plus violente, a secoué le volcan, la télévision diffusant des images dantesques de flammes et de cendres. Elle a duré toute la nuit du 22 au 23 avril.
Les autorités n'écartent pas une éventuelle troisième éruption dans les prochaines heures.
Si de la lave a été projetée du volcan pendant la nuit, dans un ciel zébré d'éclairs, aucune coulée n'était apparente sur ses flancs jeudi 23 avril.
En revanche, une épaisse couche de cendres recouvre ses environs, où des engins de chantier ont été mobilisés pour déblayer les routes.
Le gouvernement chilien, qui n'a pas fait état de victimes - un alpiniste de 21 ans signalé comme disparu a été retrouvé vivant - a décrété l'alerte rouge dans la région, l'une des plus touristiques du pays.
Risque d'inondations
L'inquiétude porte désormais sur les conséquences de ces éruptions. "Nous ne savons pas comment cela va évoluer. C'est assez imprévisible", a reconnu la présidente chilienne Michelle Bachelet, arrivée sur place en début d'après-midi. Néanmoins, en cas de nouvelle éruption, cela "n'affecterait en aucun cas une surface supérieure à celle que nous avons définie, de 21 kilomètres" autour du massif, qui correspond à la zone d'évacuation peuplée de 5.000 habitants, a assuré le vice-ministre de l'Intérieur, Mahmud Aley.
Il y a "une probabilité d'écoulement de lave à partir du volcan, ce qui pourrait faire fondre la neige et donc faire déborder les rivières", a prévenu Michelle Bachelet.
Et "les cendres pourraient endommager les cultures", perturber "le travail, le tourisme et surtout la santé" de la population, que la présidente a appelée à se protéger avec des masques.
Dès mercredi soir 22 avril, Puerto Montt, principale localité de la région, était recouverte d'un nuage de cendres.
Les cours ont été suspendus dans les établissements scolaires, de même que les vols au départ et à l'arrivée de cette région.
Il s'agit de la deuxième éruption en quelques semaines au Chili, après celle en mars du volcan Villarrica (Sud), qui avait entraîné l'évacuation de 3.600 personnes.
Le Chili compte environ 90 volcans actifs et le Calbuco est considéré comme l'un des plus dangereux.

AFP/VNA/CVN

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