On récolte toujours son écorce sur des individus sauvages mais il est maintenant cultivé pour pallier la pénurie.
* Partie utilisée : écorce.
* Constituants connus : phytostérols ( bétasitostérol), triterpènes (acides ursolique et oléanolique), alcools (n-tétracosanol) et tanins.
* Effets et usages médicinaux :
+ Le pygeum est apprécié en Afrique pour son bois très dur. En phytothérapie, son écorce est prescrite en cas de troubles urinaires.
+ En France, la médecine classique considère l'extrait d'écorce soluble dans la graisse comme le meilleur traitement pour lutter contre l'hypertrophie de la prostate et peut contribuer à soigner la stérilité masculine lorsque celle-ci a pour cause une insuffisance de sécrétions prostatiques. Associé à d'autres plantes, le pygeum pourrait contribuer au traitement du cancer de la prostate.
+ Des tests effectués pendant les années 1960 en France ont montré l'efficacité de l'extrait d'écorce contre les pathologies de la prostate. Le pygeum accroît les sécrétions glandulaires et abaisse le taux de cholestérol dans le sang.
+Dans plusieurs pays occidentaux, le pygeum est la principale indication contre l'hypertrophie de la prostate.
* Attention : n'utiliser que sur avis médical.
La ficaire
La ficaire (nom botanique : Ranunculus ficaria et nom vietnamien : Cây thuôc tri) est originaire d'Asie mineure, d'Afrique du Nord et d'Europe. C'est une plante vivace à petits tubercules, à feuilles charnues en cœur et à fleurs d'un jaune éclatant.
* Parties utilisées : parties aériennes (récoltées au printemps à la floraison).
* Constituants connus : saponosides (20%), protoanémonine et anémonine, tanins et vitamine C.
* Effets et usages médicinaux : la ficaire est employée depuis l'Antiquité comme remède contre les ulcères et les hémorroïdes.
En onguent ou en suppositoire, la ficaire se révèle très efficace contre les hémorroïdes. La protoanémonine, antiseptique, irritante et toxique, est absente de la plante après séchage.
* Espèces voisines : d'autres espèces du genre Ranunculus sont employées en phytothérapie. Elles ont toutes une action toxique ou irritante à des degrés variables. En Amérique du Nord, les Indiens Meskawi respiraient la fleur du pistil de la renoncule flottante (Renunculus delphinifolius) afin de déclencher des éternuements et, ainsi, de dégager les voies respiratoires. Ils la mélangeaient également à d'autres plantes pour traiter les toux grasses et les rhinites.
* Attention : ne pas utiliser par voie orale.
Dr Doàn Van Tân/CVN