Invité à clore la 14e édition du Forum économique international dans l'ex-capitale russe, M. Sarkozy a concrétisé ces liens par une longue série d'accords gouvernementaux et commerciaux et réaffirmé que l'Europe et la Russie devaient "travailler ensemble", notamment sur la régulation financière et la réforme de la gouvernance mondiale.
"Rarement dans l'histoire les relations entre la Russie et la France ont été à ce point ambitieuses, sans nuage et pleines de confiance réciproque", a-t-il résumé devant la presse à l'issue d'un entretien avec son hôte.
Accompagné d'une pléiade de Pdg de grands entreprises françaises, M. Sarkozy s'est réjoui de "l'évolution spectaculaire des relations économiques" entre Paris et Moscou et de leur ouverture à des secteurs nouveaux, autres que l'énergie ou les matières premières.
Symbole de cette évolution choisi par le chef de l'État français, la signature le 19 juin d'une lettre d'intention par le Fonds russe Hermitage pour la construction de 2 tours d'une hauteur de 320 m, dessinées par l'architecte britannique Norman Foster, dans le quartier d'affaires de la Défense, près de Paris. Ces 2 tours, dont les promoteurs annoncent la fin de la construction pour 2016, représentent un investissement de près de 2 milliards d'euros.
Comme attendu, GDF-Suez a finalisé le 19 juin sa prise de participation dans le gazoduc North Stream, aux côtés du géant russe Gazprom, des entreprises allemandes EON et BASF et du néerlandais Gasunie.
Et EDF a confirmé sa prise de participation de 10%, aux côtés de l'italien ENI et de Gazprom, dans la société South Stream AG pour participer au projet de construction de l'autre gazoduc destiné à approvisionner l'Europe, via la mer Noire.
Alstom a par ailleurs confirmé son alliance avec le constructeur russe de trains Transmachholding (TMH) pour fournir 200 locomotives aux chemins de fer kazakhs. Un accord pour la fourniture d'autant de motrices aux chemins de fer russes devrait être paraphé "d'ici quelques jours", selon l'Élysée.
Sur le plan politique, Nicolas Sarkozy a profité de son séjour russe pour flatter Dmitri Medvedev et promouvoir la coopération russo-européenne.
"L'idée que la Russie devrait se protéger de l'Europe et que l'Europe devrait se protéger de la Russie appartient au passé lointain", a déclaré M. Sarkozy au Forum économique international, cité par l'agence de presse RIA Novosti. "Nous devons comprendre que nous nous battons contre les mêmes menaces", a-t-il déclaré, ajoutant que l'Europe et la Russie doivent combattre ensemble le terrorisme et la mafia.
AFP-XINHUA/VNA/CVN