Le métro de Sao Paulo en grève, le 5 juin. |
Le métro de Sao Paulo constitue la principale voie d'accès à l'Arena Corinthians, le stade luxueux où sont programmés la cérémonie inaugurale et six des 64 rencontres du Mondial, dont le match d'ouverture Brésil-Croatie le 12 juin.
La grève, déclenchée après l'échec de négociations salariales va affecter 4,5 millions d'usagers dans cette mégapole de 20 millions d'habitants.
Le 4 juin, près de 4.000 militants du mouvement des sans domicile fixe et 400 membres de la police militaire ont manifesté séparément près du stade, où ils ont bloqué une des principales avenues de la mégapole.
Le syndicat des 10.000 employés du métro de Sao Paulo a jugé insuffisante l'offre de réajustement salarial annuel de 7,8% proposée par le gouvernement de l'État de Sao Paulo. Il réclame une augmentation de 16,5%.
"Il n'est pas possible d'accepter une augmentation à moins de deux chiffres", avait déclaré avant l'annonce officielle du débrayage le président du syndicat, Melo Prazeres Junior. "C'est le monde réél. L'inflation du prix des aliments et l'inflation générale sont bien plus élevées" que la proposition des autorités, avait-il souligné.
Il y a un an exactement, Sao Paulo avait donné le coup d'envoi de la fronde sociale historique qui allait ébranler ce gigantesque pays émergent de 200 millions d'habitants en pleine Coupe des confédérations.
Des centaines de millions de manifestants brésiliens rejetant toute bannière politique avaient dénoncé, parfois violemment, les 11 milliards de dollars d'argent public dépensés pour l'organisation du Mondial et réclamé des investissement massifs dans les transports publics, la santé ou l'éducation.
La présidente Dilma Rousseff plaide que le gros des investissements publics (aéroports, mobilité urbaine) ont été faits "sans aucun doute pour le Brésil" et pas pour l'événement.
AFP/VNA/CVN