Le Suisse était donné parmi les favoris pour le titre depuis sa victoire à l'Open d'Australie en janvier, la première de sa carrière dans un tournoi du Grand Chelem.
Il avait ensuite confirmé par un succès au Masters 1000 de Monte-Carlo, et paraissait avoir tous les atouts en mains pour au minimum atteindre les quarts de finale à Paris, comme l'an passé.
Le Suisse Stanislas Wawrinka lors de son match perdu face à l'Espagnol Guillermo Garcia-Lopez, le 26 mai à Roland-Garros. |
Mais il faut croire que la capitale française ne sourit guère à Wawrinka, surpris (6-4, 5-, 6-2, 6-0) par l'Espagnol Guillermo Garcia-Lopez, 41e mondial, un bon spécialiste de terre battue, mais qu'il aurait normalement dû écarter sans trop de mal.
Le Suisse n'a atteint qu'une fois les quarts à Paris, en 2013 donc. C'est un paradoxe car la terre battue reste la surface sur laquelle il a obtenu la majorité de ses titres.
Wawrinka a peut-être été fragilisé par ses deux revers récents, au deuxième tour à Madrid face à l'Autrichien Dominic Thiem, et en huitièmes de finale à Rome contre l'Allemand Tommy Haas.
Même si Garcia-Lopez avait montré à Monte-Carlo (quarts) de quoi il est capable, le Suisse a évolué très loin de son meilleur niveau. Il s'est même totalement liquéfié dans les deux derniers sets.
Les favoris pas perturbés par la pluie
Jusque-là, la journée avait été des plus calmes, les favoris n'étant pas le moins perturbés du monde par les interruptions dues à la pluie. Tout juste avait-on noté la sortie de Kei Nishikori, tête de série N°9, l'un des hommes forts du moment.
Le jeune Japonais, victorieux à Barcelone et finaliste à Madrid, avait subi les répercussions de sa blessure au dos survenue dans la cité madrilène. Manquant cruellement d'énergie, il avait dû s'incliner (7-6 (7/4), 6-1, 6-2) face au Slovaque Martin Klizan (59e).
Le N°2 mondial Novak Djokovic, titré à Rome il y a dix jours, n'avait de son côté fait qu'une bouchée (6-1, 6-2, 6-4) du Portugais Joao Sousa (42e), malgré un bref moment de déconcentration à la fin du troisième set.
Son match a été interrompu pendant plus d'une heure, alors qu'il menait 4-1 dans le premier set. Mais, très décontracté, le Serbe, demi-finaliste l'an passé et finaliste en 2012, n'a pas été freiné dans son élan.
L'Espagnol Guillermo Garcia-Lopez après sa victoire contre le Suisse Stanislas Wawrinka, le 26 mai à Roland-Garros. |
Un peu plus tard, Rafael Nadal, N°1 mondial et octuple vainqueur du tournoi, exilé sur le court Suzanne-Lenglen, s'était baladé (6-0, 6-3, 6-0) face à l'Américain Robby Ginepri (279e).
Un gouffre béant a séparé les deux joueurs. Ex-N°15 mondial en 2006, Ginepri n'a joué que trois tournois du Grand Chelem depuis qu'il s'est blessé à un coude en 2010 et a sombré dans les tréfonds du classement.
Les Français ont tenu leur rang
Maria Sharapova (N°8) s'était également déjouée sans mal de la pluie. La Russe, victorieuse en 2012 et finaliste l'an passé, n'avait laissé que trois jeux (6-1, 6-2) à sa compatriote Ksenia Pervak (156e).
Dans ses conditions météorologiques si peu favorables, les Français ont plutôt bien tenu leur rang. Six - Benoît Paire, Gilles Simon, Kenny de Schepper, Adrian Mannarino, Alizé Cornet et Pauline Parmentier - sur les douze engagés ont passé ce premier tour.
Paire (61e), blessé depuis des mois au tendon rotulien, s'est réconforté avec une victoire convaincante (6-3, 6-4, 7-6 (7/4)) sur le Colombien Alejandro Falla (70e).
Simon (30e) a lui aussi retrouvé le sourire après un début de saison très difficile. Demi-finaliste la semaine passée à Nice, il a signé sa 50e victoire en Grand Chelem (6-1, 6-1, 6-3), face au Croate Ante Pavic (177e).
Julien Benneteau (45e) a été moins chanceux, s'inclinant au terme d'un match marathon (6-1, 6-2, 1-6, 3-6, 18-16) face à l'Argentin Facundo Bagnis (143e), issu des qualifications.
AFP/VNA/CVN