Sala: les enquêteurs face au défi de la récupération du corps

Plus de deux semaines après la disparition dans la Manche de l'avion transportant le footballeur Emiliano Sala, les sauveteurs se lancent mardi 5 février dans un nouveau défi: tenter de "récupérer le corps" repéré la veille dans l'épave de l'appareil, à 68 mètres de fond.

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Des fleurs, des messages et des bougies ont été déposés devant un portrait géant du footballeur argentin Emiliano Sala à l'extérieur du stade de La Beaujoire avant le match de Championnat entre Nantes et Saint-Etienne, le 30 janvier.

Depuis dimanche 3 février en effet, la carcasse du Piper Malibu qui emmenait l'ex-attaquant nantais dans son nouveau club de Cardiff est localisée. A l'endroit même où l'avion avait cessé d'émettre, dans la Manche, à une vingtaine de kilomètres au nord de Guernesey.
La désincarcération du corps, aperçu dans la carcasse de l'appareil par les équipes de la société Blue Water Recoveries, mandatée par la famille de l'attaquant, est désormais la priorité du Bureau d'enquête britannique sur les accidents aériens (AAIB), qui a pris le relais de la société privée dans les recherches. Qu'il s'agisse de celui du footballeur argentin ou de son pilote, le Britannique David Ibbotson, seule autre personne à bord.
"Nous essayons de récupérer le corps. Si nous réussissons, nous examinerons la possibilité de récupérer l'épave de l'avion", ont-ils annoncé dans un communiqué.
"Le temps presse"
"Les progrès sont lents", ont-ils toutefois prévenu, mettant en avant les conditions météorologiques, notamment les fortes marées, limitant les périodes permettant l'utilisation d'un véhicule télécommandé au fond de l'eau, et précisant que l'épave du Piper Malibu reposait à 67,7 mètres de fond.
David Mearns, le chasseur d'épaves qui a localisé l'appareil dimanche 3 février, a jugé mardi 5 février "impératif" de récupérer le corps. "Le temps presse lorsqu'il s'agit d'un corps, il est donc impératif qu'ils procèdent à la récupération de l'avion et du corps", a-t-il déclaré à l'AFP.
Émiliano Sala, 28 ans, et David Ibbotson, son pilote de 59 ans, voyageaient à bord d'un monomoteur Piper Malibu qui a disparu des radars le soir du 21 janvier au-dessus de la Manche, à une vingtaine de kilomètres au nord de Guernesey.
Cinq jours plus tard, la famille d'Emiliano Sala, arrivée d'Argentine, s'était indignée de l'arrêt des recherches par des autorités qui jugeaient "infimes" les chances de retrouver les disparus vivants. Grâce aux fonds récoltés via une cagnotte en ligne, elle avait pu les relancer en recourant à une société privée.
"Sans cela, je pense que personne n'aurait cherché l'avion. L'AAIB nous a dit qu'ils ne pensaient pas qu'il y avait grand chose à gagner" à rechercher l'avion, a estimé M. Mearns.
Finalement, l'AAIB a participé aux opérations de localisation de l'épave dimanche, en coopération avec sa société.
"Il n'y a plus d'espoir", a reconnu lundi Horacio Sala, le père d'Émiliano sur la chaîne Fox Sports, après avoir longtemps cru à un miracle. "Nous espérons que les deux corps sont à l'intérieur (de l'avion). C'est fini, la seule chose que j'espère maintenant, c'est qu'ils le trouvent."
Les circonstances de la disparition d'Émiliano Sala, alors qu'il rejoignait son nouveau club deux jours après son transfert, avait provoqué une grande vague d'émotion et d'hommages, que ce soit à Nantes, le club où il évoluait depuis la saison 2015/2016, ou à Cardiff, le club dont les joueurs et les supporters l'attendaient de pied ferme pour relancer une saison mal engagée.

AFP/VNA/CVN

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