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L'entraîneur de Saint-Étienne, Claude Puel, le 12 septembre au stade Geoffroy-Guichard. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sa constance au plus haut ne constitue pas pour autant un record. Celui-ci reste solidement détenu par Guy Roux (894 matches, avec Auxerre et Lens), suivi par Kader Firoud (782, avec Nîmes, Toulouse et Montpellier).
Bâtisseur au mental d'acier
S'il n'a été le joueur que d'un seul club, Monaco, pour qui il a disputé... 600 matches toutes compétitions confondues (1979-1996) comme milieu défensif, le Castrais de naissance (59 ans) a connu plusieurs vies d'entraîneur durant lesquelles il a fait preuve de ténacité pour faire valoir son point de vue.
Ses premiers mois à Saint-Étienne en sont l'exemple : il doit gérer depuis février un conflit avec le gardien Stéphane Ruffier et organiser le départ de joueurs aux gros salaires mais peu performants. Avec en tête, comme il a pu le faire ailleurs, la volonté de mener une politique tournée vers la promotion des jeunes avec une meilleure gestion économique de l'effectif.
"C'est un nouveau projet, c'est bien de l'accompagner par des résultats", s'est réjoui Claude Puel mardi 15 septembre alors que les Verts, victorieux de leur deux premiers matches, visent la place de leader à Marseille.
"Au niveau du moyen terme, il y a un groupe qui se met en place qui aura un avenir, un futur pour le club. Ça, je n'en doute pas", assure le technicien qui affirme ne pas avoir "d'exigences hors normes avec ce groupe qui doit franchir des paliers".
"Nous avons une marge et nous nous fixons des objectifs de jeu", insiste-t-il.
Mais pour les tenir, Puel va devoir éviter le transfert de jeunes talents du club, comme le défenseur Wesley Fofana, sollicité par Leicester, prêt à débourser 30 millions d'euros pour l'acquérir.
"Si on doit céder nos jeunes à la fin d'une saison, c'est qu'il est impossible de progresser et de franchir des paliers", avait-il d'ailleurs prévenu dès janvier.
Des difficultés et des bons résultats partout
Avant de rejoindre les Verts où il est membre du directoire avec les pleins pouvoirs sportifs, Claude Puel a débuté son parcours en succédant à Jean Tigana sur le banc de Monaco en janvier 1999.
Il a ensuite travaillé à Lille, Lyon, Nice, Southampton et Leicester.
Mais hormis peut-être au LOSC où il a été débauché par l'OL en 2008, toutes ses expériences se sont terminées dans la difficulté : à Monaco, à Lyon où il est licencié pour "faute grave" sans indemnités, à Nice ou à Southampton alors que son contrat n'est pas arrivé à son terme.
Il n'a toutefois été remercié qu'une seule fois en cours de saison, à Leicester en février 2019.
Et si le parcours de Puel a été marqué par des départs douloureux, ce serait oublier également qu'il a connu des réussites.
Il a été champion de France avec l'ASM (2000), disputé une demi-finale de Ligue des champions avec l'OL (2010), obtenu une 4e place avec Nice en 2013 puis en 2016 l'année de son départ. En Angleterre, il a mené Southampton en finale de la Coupe de la Ligue (2017).
À Lille, il qualifie le club deux fois pour la Ligue des champions avec une 2e place en Ligue 1 à la clé (2005).
"Je ne fais pas les choses pour durer. Si j'avais été dans cette optique, il y a longtemps que j'aurais disparu. Je ne me suis jamais renié. J'ai toujours gardé mon honnêteté", a-t-il encore déclaré mardi avant de défier l'OM au Vélodrome où Saint-Etienne n'a plus gagné depuis le 10 août 1979 (5-3). Un beau challenge pour la 600e.