24 Heures du Mans : Toyota pour le hat-trick sur un circuit désert

Toyota va tenter d'accrocher une troisième victoire consécutive à son palmarès des 24 heures du Mans ce week-end face à une opposition clairsemée et à des tribunes vides pour cause de coronavirus.

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Les concurrents du 24 Heures du Mans, lors de l'édition 2019.
Photo : AFP/VNA/CVN

Pour la première fois depuis 1968, la célèbre épreuve d'endurance se tiendra en septembre après avoir vu son habituelle date de la mi-juin reportée face à la pandémie.

Si l'Automobile Club de l'Ouest (ACO) qui organise l'épreuve, a un moment envisagé d'accueillir des spectateurs en nombre limité, les mesures sanitaires mises en place l'en ont finalement dissuadé.

La longueur du circuit de plus de 13 kilomètres aurait rendu difficile le contrôle des mouvements des spectateurs entre les différents "villages" que l'ACO avait un moment envisagé.

C'est donc dans une ambiance évoquant la célèbre bande dessinée "Le fantôme des 24 heures" mettant en scène Michel Vaillant, avec les immenses tribunes désertes que va se dérouler la course.

Le départ sera donné samedi 19 septembre à 14h30 au lieu des 16h00 habituelles -pour tenir compte des journées plus courtes en septembre- par Carlos Tavares, le Pdg du groupe automobile PSA.

Parmi les 59 engagés, divisés dans les quatre catégories LMP1, LMP2, LM GTE PRO et LM GTE AM (avec au moins un pilote amateur), Toyota va se retrouver en force pour remporter le classement général.

Le constructeur japonais, vainqueur en 2018 et 2019, alignera deux TS-050 hybrides confiées l'une à l'équipage formée de Michael Conway, Kamui Koyabashi et Jose Maria Lopez et l'autre à Sébastien Buemi, Kazuki Nakajima et Brendon Hartley.

Ce dernier, un Néo-Zélandais déjà vainqueur dans la Sarthe avec Porsche en 2017 et qui a aussi couru en F1, remplace au sein de l'équipage vainqueur l'an dernier Fernando Alonso.

Le double champion du monde espagnol de F1 ne revient pas cette année dans la Sarthe après ses deux victoires en 2018 et 2019 et prépare son retour en F1 avec Renault l'an prochain.

"Le plus grand défi" 

Pour l'instant, c'est l'équipage Lopez/Kobayashi/Conway qui mène au Championnat du monde d'endurance WEC alors qu'il reste deux manches à disputer, les 24 heures du Mans et les Huit Heures de Bahrein le 14 novembre. Il possède 12 points d'avance sur Buemi/Nakajima/Hartley.

"Les 24 heures du Mans sont notre plus grand défi de l'année et notre principal objectif", souligne le patron de l'équipe Toyota, Hisatake Murata.

Il n'y aura que quatre autres LMP1 au départ face aux Toyota, dont deux Rebellion, l'écurie suisse effectuant cette année sa dernière apparition au Mans. Le plateau est complété par une Enso du team ByKolles, tandis que la Ginetta de l'équipe LNT a déclaré forfait.

Si les Toyota disposent d'un avantage en puissance, elles pourraient devoir ravitailler plus souvent que leurs concurrentes.

Les Rebellion pourraient alors en tirer avantage avec des équipages de haut niveau composés de Bruno Senna, le neveu du légendaire champion brésilien, Norman Nato et Gustavo Menezes et de Romain Dumas, Nathanaël Berthon et Louis Delétraz.

Deux équipages féminins 

En LMP2, la lutte sera plus ouverte avec 24 engagés. L'écurie gagnante l'an dernier, Signatech Alpine, sera présente avec un trio de pilotes légèrement modifié où se retrouvent le Français Thomas Laurent et le Brésilien André Negrao.

Alpine a par ailleurs annoncé cette semaine son retour en LMP1 l'année prochaine avec une Oreca de l'écurie Rebelion "rebadgée" du nom du célèbre fabricant de voitures de sport française que Renault veut désormais promouvoir comme sa marque sportive.

En LM GTE PRO, le retrait des Ford, BMW et des Chevrolet Corvette laisse les Ferrari, Porsche et Aston-Martin en lice, ce trio de marques européennes se retrouvant en LM GTE AM.

À noter la participation de deux équipages 100% féminins. L'un s'aligne en LMP2 avec la Colombienne Tatiana Calderon, l'Allemande Sophia Flörsch et la Néerlandaise Beitske Visser. L'autre en LM GTE AM avec une Ferrari 488 confiée à l'italienne Manuela Gostner, la Danoise Michelle Gatting et la Suissesse Rahel Frey.

Un protocole sanitaire très strict sera mis en place pour les participants et les médias invités à couvrir l'épreuve afin de prévenir tout cas de coronavirus sur le site de l'épreuve.

Quant à la météo, toujours déterminante au Mans, des averses orageuses sont annoncées pour le week-end ce qui pourrait redistribuer les cartes.


AFP/VNA/CVN

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