France
"Sabotage" de réseaux de fibres optiques de plusieurs opérateurs dans six départements

"Des sabotages nocturnes" touchant les réseaux de fibres optiques de plusieurs opérateurs français, tels Free et SFR, ont été commis dans la nuit de dimanche 28 juillet à lundi 29 juillet dans six départements, a-t-on appris lundi 29 juillet de source policière.

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Un TGV sur la ligne Paris-Bordeaux au niveau de Chartres, dans le Nord de la France, le 26 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Paris, cœur des Jeux olympiques (26 juillet - 11 août), n'est pas touché, a-t-on ajouté de même source, en précisant que les départements concernés sont les Bouches-du-Rhône, l'Aude, l'Oise, l'Hérault, la Meuse et la Drôme.

Ces actions interviennent quelques jours après les sabotages de plusieurs lignes de trains à grande vitesse qui avaient entraîné une grande pagaille dans les gares vendredi matin, quelques heures avant la cérémonie d'ouverture des JO.

Dimanche 28 juillet, un militant de la mouvance de l'ultragauche a été interpellé sur un site de la SNCF à Oissel (Seine-Maritime), a-t-on appris lundi de source policière.

"Tous les trains" du réseau de lignes à grande vitesse français circulent "normalement" lundi matin 29 juillet, trois jours après des actes de sabotage survenus le jour de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris, a assuré le ministre délégué aux Transports, Patrice Vergriete.

"Je vous le confirme, ce (lundi) matin 29 juillet, tous les trains circulent, à la fois sur la ligne Est - ça c'était le cas depuis samedi 27 juillet -, la ligne Atlantique, hier (dimanche) on était déjà dans une situation quasi normale, et sur le Nord où hier on était à trois trains sur quatre, ça circule normalement aujourd'hui", a déclaré le ministre démissionnaire sur RTL.

La compagnie ferroviaire publique SNCF avait annoncé dimanche que les travaux de réparation étaient "totalement terminés" et qu'il n'y aurait "plus aucune perturbation" pour les voyageurs "dès lundi matin 29 juillet".

Des agents de la SNCF sur les lieux d'un sabotage, le 26 juillet à Croiselles, dans le Nord de la France.
Photo : AFP/VNA/CVN

Dans la nuit de jeudi 25 juillet à vendredi 26 juillet, vers 04h00 du matin, des câbles de fibre optique passant près des voies et garantissant la transmission d'informations de sécurité pour les conducteurs (feux rouges, aiguillages...) ont été coupés et incendiés sur différents postes d'aiguillage stratégiques à Courtalain (LGV Atlantique), Croisilles (LGV Nord) et Pagny-Sur-Moselle (LGV Est).

Ces actes de sabotage ont entraîné une pagaille monstre dans les gares françaises vendredi en plein pic de fréquentation pour les départs et retours de vacances estivales, et à quelques heures seulement de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris organisée sur la Seine.

Quelque 800.000 personnes devaient prendre un train dans le week-end, et "finalement 700.000 ont quand même pu réaliser leur voyage", alors que 100.000 ont eu "une annulation de train", a indiqué Patrice Vergriete.

La SNCF s'est engagée à rembourser les voyageurs ayant subi une annulation ou un retard.

Depuis l'attaque, des "moyens considérables" ont été mis en place pour "renforcer" la surveillance des "28.000 km" de réseau ferroviaire, avec "un millier d'agents de maintenance de la SNCF" et "250 agents de la sûreté ferroviaire" de la SNCF mobilisés "jusqu'à nouvel ordre", ainsi que "50 drones" et des survols d'hélicoptères par la gendarmerie, a par ailleurs souligné le ministre des Transports.

Le coût de ces sabotages va "très probablement" se chiffrer en millions d'euros, entre "les pertes commerciales" et "les dépenses de réparation", a estimé le ministre sur RTL. Et "il est hors de question que cela ait un impact directement sur le billet", a-t-il ajouté en réponse à question sur des répercussions éventuelles au niveau des tarifs.

AFP/VNA/CVN



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