La moitié Sud de la France en vigilance orange canicule lundi 29 juillet

Journées harassantes et "nuits étouffantes" : Météo-France étend à partir de lundi 29 juillet la vigilance orange canicule à 26 nouveaux départements, portant le total à 39 dans une large moitié Sud de la France.

>> La vague de chaleur progresse en France, avant la barre des 40°C

>> Intempéries en Moselle : la situation "reste compliquée"

>> Crues : vigilance rouge levée en Mayenne et Maine-et-Loire, baisse des eaux à Craon

Une famille traverse la place du Capitole à Toulouse, le 28 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Treize départements sont déjà en vigilance orange canicule depuis dimanche midi 28 juillet. Vingt-six autres, dont la Vendée et l'Indre-et-Loire, basculeront à partir de lundi midi 29 juillet, à leur tour touchés par la première vague de chaleur de 2024.

"Une extension de la vigilance orange sur d'autres départements limitrophes à ceux déjà en vigilance orange n'est pas exclue" à l'occasion du bulletin qui sera diffusé lundi 29 juillet à 16h00, précise Météo-France.

"Lundi 29 juillet sera extrêmement chaud pour une large moitié sud", a indiqué dimanche 28 juillet Tristan Amm, prévisionniste pour Météo-France. "On attend des températures flirtant avec les 40 degrés et même plus" par endroits, a-t-il ajouté, citant la Nouvelle-Aquitaine, le midi toulousain ou encore l'arrière-pays du Gard et de l'Hérault.

Une femme s'abrite du soleil, le 28 juillet à Bordeaux.
Photo : AFP/VNA/CVN

Il anticipe des "nuits étouffantes" dans cette moitié sud en début de semaine, avec un mercure qui "ne descendra pas en dessous de 25 degrés en Nouvelle-Aquitaine, dans le midi toulousain ou encore le long de vallée du Rhône jusqu'en Méditerranée". Dans ces régions, il pourrait faire encore plus de 30 degrés autour de minuit.

"La chaleur va régresser à partir du milieu de semaine prochaine avec des maximales qui vont devenir plus raisonnables", même si "ça va rester bien chaud dans le sud particulièrement autour de la Méditerranée", souligne Tristan Amm.

En région parisienne, où ont lieu la plupart des épreuves des JO, "le pic de chaleur devrait être mardi 30 juillet, où les maximales graviteront autour de 34-35 degrés", explique Tristan Amm. Dans cette zone, "les nuits de mardi 30 juillet à mercredi 31 juillet et de mercredi 31 juillet à jeudi 1er août seront assez chaudes. Le mercure peinera à descendre en dessous de 20 degrés", poursuit le prévisionniste de Météo-France.

Draps mouillés aux fenêtres

Dimanche, la plage de Bordeaux Lac, dans le nord de la cité girondine, était bondée, avec un thermomètre affolant les 35 degrés après 16h00.

Un homme assis sur un banc à une station de tramway, le 28 juillet à Bordeaux.
Photo : AFP/VNA/CVN

Dominique Bouril, 68 ans, a fui la chaleur de son logement "où il fait déjà 26, 27 degrés", décrit-elle. "La circulation pour sortir de Bordeaux et aller à l'océan de toute façon est infernale, on est bien mieux ici. Demain, je reviens", sourit la retraitée blonde au teint très hâlé.

Pour garder sa maison fraîche, Pierrette, 66 ans, a installé "trois ventilateurs (...) et des draps trempés aux fenêtres", relate-t-elle depuis le coin d'herbe où elle donne le goûter à ses petits-enfants.

Un peu plus loin, la vingtenaire Camille Berneaux est installée avec ses trois colocataires : "On a l'habitude de venir ici pour les canicules mais comme elles sont de plus en plus fréquentes, alors on vient souvent", observe-t-elle.

Une femme passe sur le Miroir d'eau, le 28 juillet à Toulouse.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'explication technique de ces fortes chaleurs ? Une "goutte froide qui s'isole au large des côtes du Portugal, avec des vents qui s'enroulent autour de cette dépression, ce qui draine de l'air extrêmement chaud depuis la péninsule ibérique jusqu'à notre pays", expose Tristan Amm, tandis que des "hautes pressions sur la France agissent comme un couvercle qui emprisonne cet air chaud et le réchauffe de plus belle".

Il est notamment conseillé de boire de l'eau plusieurs fois par jour, d'éviter de sortir aux heures les plus chaudes de la journée, de limiter les activités sportives et physiques.

"Les vagues de chaleur sont une manifestation emblématique de notre changement climatique, elles sont de plus en plus intenses, fréquentes, précoces et longues", a souligné Matthieu Sorel, climatologue, lors d'un point presse samedi 27 juillet de Météo-France.

En France, on observait avant 1989 "en moyenne une vague de chaleur tous les cinq ans", alors que "depuis 2000 elles se produisent à une fréquence annuelle". Ces vagues de chaleur, a prévenu le spécialiste, "seront deux fois plus nombreuses d'ici 30 ans".

AFP/VNA/CVN





Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top