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Le président russe Vladimir Poutine donne une conférence de presse à Moscou, le 18 décembre. Photo : AFP/VNA/CVN
Au moment où le président russe prenait la parole devant un millier de journalistes russes et étrangers réunis pour sa conférence de presse rituelle de fin d'année, l'Union européenne annonçait une nouvelle série de sanctions visant de facto Moscou, interdisant tous les investissements européens dans la péninsule ukrainienne de Crimée annexée en mars par la Russie.
La diplomatie russe a réagi en rappelant que la Crimée était une partie "inaliénable" de la Russie.
Concernant la crise monétaire qui touche de plein fouet son pays, Vladimir Poutine s'en remettant à un rebond des prix du pétrole pour espérer une amélioration de la situation.
"Dans le scénario le plus défavorable pour la conjoncture internationale, la situation peut durer deux ans mais elle peut se corriger avant", a-t-il déclaré, avouant la difficulté à établir une quelconque prévision face à "de nombreux facteurs d'incertitude".
"Nous allons utiliser les mesures que nous avons employées avec succès en 2008" lors de la crise financière, a ajouté le président. Il a assuré qu'il ne prendrait aucune mesure dirigiste pour encadrer le marché et a qualifié les décisions prises par le gouvernement et la banque centrale d'"adéquates".
S'il a mis en cause les "facteurs extérieurs" et en premier lieu la chute des prix du pétrole, il a reconnu que la Russie avait sa part de responsabilité, n'ayant pas profité suffisamment des années passées pour diversifier son économie, très dépendante des cours des hydrocarbures.
Signe que le marché n'est pas complètement rassuré, le rouble, en hausse en début de journée, a reculé après son intervention, malgré un net rebond des cours du pétrole.