Le comité de politique monétaire de la réserve fédérale (FOMC) a, sans surprise, annoncé le maintien de ses taux directeurs entre 0% et 0,25%, leur niveau depuis décembre 2008. Un mois et demi après avoir tourné la page de ses injections massives deliquidités, la Fed maintient donc en l'état l'autre volet de sapolitique monétaire ultra-accommodante, mise en œuvre pour contrer larécession économique de 2008-2009.
La Banque centrale américaine (Fed) conserve ses taux d'intérêts inchangés pour soutenir la reprise et réaffirme qu'elle entend garder ce cap monétaire pour une "période considérable". Photo : AFP/VNA/CVN |
Déjouant les attentes des marchés, la banque centrale a conservé la promesse qu'elle maintiendrait ses taux proches de zéro "pendant une période considérable, notamment si les projections d'inflation continuent d'être inférieures à l'objectif de 2% sur le long terme". "Le Comité estime qu'il peut être patient.... Cela est en accord avec notre communiqué précédent, indiquant qu'il sera approprié de maintenir la cible de 0% à 0,25% pour les taux fédéraux pendant une période de temps considérable", précise le communiqué.
Mme Yellen a affirmé dans sa conférence de presse qu'elle excluait a priori une première hausse des taux avant la réunion des 17-18 mars. Elle a répété qu'une décision de relever les taux serait "dépendante des données économiques".
De nombreux acteurs sur les marchés s'attendaient à ce que la Fed abandonne cette référence temporelle. Ce statu quo a provoqué deux des trois dissensions intervenues au sein du FOMC. Le Comité monétaire n'a jamais été aussi divisé depuis septembre 2011, sous la houlette du précédent président de la Fed, Ben Bernanke.
L'un des dissidents, Richard Fisher, président de l'antenne de la Fed de Dallas a ainsi assuré que l'amélioration de la conjoncture économique aux États-Unis devait conduire à "avancer" la date d'un premier relèvement des taux.