Le mémorandum d'intention a été signé à Kiev par le gouvernement ukrainien et TNK-BP, à l'occasion d'une visite du Premier ministre russe Vladimir Poutine dans le pays, afin notamment d'évoquer le dossier gazier entre la Russie et l'Ukraine.
"Il peut s'agir d'investissements allant de 1,5 milliard (un milliard d'euros) à 2 milliards de dollars (1,4 milliard d'euros) sur 25 ans", période au cours de laquelle ce projet sera mis en oeuvre, a indiqué à la presse Guerman Khan, le directeur exécutif de TNK-BP, avant la signature du mémorandum. "Nous pensons pouvoir produire dans cette région quelque 5 milliards de mètres cubes de gaz par an", d'ici cinq à sept ans, a-t-il ajouté.
Grâce à de nouvelles techniques non-conventionnelles -mais également plus coûteuses- utilisant des puits de forage horizontaux, il est désormais possible d'extraire le gaz piégé dans la roche schisteuse.
Kiev et Moscou ont signé aussi le 27 octobre un accord en vue de la construction en Ukraine d'une usine de fabrication de combustible nucléaire pour les réacteurs de type VVER-1000.
Ces installations qui pourraient être mises en service dès 2013 seront capables de traiter jusqu'à 400 tonnes d'uranium par an, selon un communiqué de l'entreprise russe TVEL qui a signé l'accord avec la société d'État ukrainienne combustible nucléaire. "L'accord prévoit la possibilité de livraison (du combustible) à terme à des pays tiers", ajoute TVEL.
"Nos deux sociétés vont former une coentreprise qui construira cette usine", a précisé à la presse la directrice de la société ukrainienne Tetiana Amossova après la signature. Ces installations "vont utiliser des technologies russes" et l'uranium ukrainien, a-t-elle ajouté. Le groupe ukrainien va posséder "50% plus une action" de cette coentreprise, a-t-elle relevé, ajoutant que TVEL avait remporté un appel d'offres.
Vladimir Poutine est arrivé le 27 octobre à Kiev pour s'entretenir avec les dirigeants ukrainiens notamment sur le dossier gazier.
AFP/VNA/CVN