>>Rugby - Coupe d'Europe: réussite maximale pour les clubs français
>>Rugby: un sommet d'entrée pour le Racing en Coupe d'Europe
Le Toulousain Sofiane Guitoune face à Bath, le 13 octobre à Bath. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Toulouse et le Racing sont de fins connaisseurs de la compétition et savent l'importance d'un succès à l'extérieur. Qu'importe alors si leurs victoires ont été acquises dans la douleur, sans grand spectacle pour le Racing et avec beaucoup de réussite côté toulousain.
L'équipe d'Ugo Mola doit autant sa victoire à Bath (22-20) à son efficace ligne de trois-quarts (Médard, Mermoz, Guitoune, Kolbe) qu'à la sortie de route de Freddie Burns, le buteur du club anglais qui a raté une pénalité face aux poteaux en fin de match avant de savourer un essai qu'il n'avait pas encore aplati et de se faire chiper le ballon par Maxime Médard.
Après cette balade agréable dans les collines du Somerset, les Toulousains voient se profiler une montagne: le Leinster, tenant du titre toujours sur son nuage après avoir dégoûté les Wasps (52-3), sera leur prochain adversaire à Ernest-Wallon.
À l'inverse, le Racing peut se dire qu'il a peut-être fait le plus dur en s'imposant sur la pelouse des Scarlets (14-13), la redoutable province galloise, grâce à son paquet d'avants qui a obtenu un essai de pénalité dans les dernières minutes. Le club des Hauts-de-Seine devra confirmer dans une semaine face à l'Ulster, vainqueur de Leicester (24-10), pour prendre seul la tête du groupe 4.
Montpellier et Castres au rattrapage
Montpellier a réalisé une excellente entame face à Edimbourg, mais le MHR a ensuite considérablement subi et s'en est très bien sorti avec un essai refusé aux Écossais pour obstruction.
Victorieuse 21-15, l'équipe de Louis Picamoles, certes privée de nombreux cadres blessés, passe à côté du bonus et poursuit son début de saison mitigé. Dans la poule la plus abordable, il faudra faire mieux lors de la 2e journée à Newcastle.
Pareil pour Castres, battu de peu à Gloucester (19-14). Privé de plusieurs cadres blessés (Urdapilleta, Spedding, David, Combezou, Jelonch), le CO a semblé abandonner ses nouvelles ambitions européennes en début de seconde période avant de se réveiller en fin de match et d'accrocher le bonus défensif.
Un sursaut synonyme d'espoir dans un groupe 2 où Exeter et le Munster ont partagé les points (10-10) et où tout le monde paraît capable de se qualifier. A vérifier, pour les Tarnais, dans une semaine à domicile face aux Chiefs.
Recalés: Lyon et Toulon dans le dur
Autant samedi 13 octobre a souri aux clubs français (3 victoires), autant dimanche a tourné à la Bérézina (0/3). À commencer par Lyon, novice dans la compétition et qui rêvait de débuts flamboyants face à Cardiff. C'est raté, et bien raté, avec une défaite sans bonus défensif (21-30) face à des Gallois très joueurs.
Dans un format qui n'autorise que rarement les faux-pas à domicile - seuls les premiers de chaque poule et les trois meilleurs deuxièmes sont qualifiés -, difficile d'imaginer une issue positive pour les Lyonnais. D'autant qu'ils enchaîneront avec un déplacement chez les Saracens, maîtres du continent pendant deux ans (2016 et 2017) et vainqueurs du choc de la poule 3 à Glasgow (13-3).
Mais l'échec le plus cuisant est sans conteste celui de Toulon, battu à domicile par Newcastle (25-26), actuel dernier du championnat d'Angleterre. L'équipe de Patrice Collazo a pourtant eu plusieurs munitions pour l'emporter en fin de match, mais plusieurs erreurs individuelles sont venues aggraver la crise de résultats que vit le RCT depuis cet été.
Déjà en grande difficulté en Top 14 (12e), les Varois viennent de subir leur seconde défaite à Mayol en Coupe d'Europe. Après la première, en 2016 contre les Saracens, ils étaient parvenus à attraper le train des quarts de finale. Dans un groupe accessible avec Montpellier et Edimbourg, ils peuvent rééditer cette performance, à condition de retrouver la confiance dès samedi à Edimbourg.