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Les joueurs du Leinster exultent après avoir battu le Racing 92 en finale de la Coupe d'Europe de rugby, le 12 mai à Bilbao. |
Poule 1
Champion en titre, le Leinster peut égaler son record de victoires consécutives dans l'épreuve (10) face à une valeur sûre du championnat anglais. Actuels troisièmes de Premiership, les Wasps rêvent eux de refaire le coup de l'automne 2015, quand ils avaient infligé à la province irlandaise ses plus lourdes défaites dans la compétition (33-6, 51-10) avant d'atteindre les demi-finales.
Dans une poule qui ne compte que des anciens vainqueurs (11 titres sur 23 éditions à eux quatre!), l'affiche entre Bath et Toulouse aura un parfum de nostalgie, entre le gagnant de 1998 et son prédécesseur de 1996. Mais les deux clubs regardent désormais vers l'avenir, en particulier les Toulousains, à l'effectif rajeuni et renforcé par le Néo-Zélandais Jerome Kaino, qui retrouvent l'épreuve avec beaucoup d'envie après l'avoir manquée pour la première fois la saison passée.
Poule 2
On s'attendait à ce que la blessure de Sam Simmonds, l'indispensable troisième ligne d'Exeter (5 essais en championnat), nuise aux résultats du vice-champion d'Angleterre. Que nenni! Les Chiefs, encore invaincus cette saison, sont allés surclasser Bath (39-24) et semblent en mesure de franchir un cap cette année, eux qui n'ont rallié les quarts de finale qu'en 2016. Le Munster, qui n'a raté la phase finale que 6 fois depuis la création de l'épreuve, est l'adversaire idéal pour s'étalonner.
Face à ces deux poids lourds, Gloucester et Castres font figure de Petits Poucets mais le club français n'est jamais aussi fort qu'avec ce statut. Vainqueur surprise du Top 14, le CO s'est remis dès la reprise à la chasse au gros en s'imposant à Montpellier puis à Toulouse. Le voyage chez l'adversaire le plus prenable de la poule ne lui fait pas peur.
Poule 3
C'est l'heure de la reconquête: invincibles pendant deux années, les Saracens ont lourdement chuté un soir de décembre 2017 face à Clermont (14-46) et ne s'en sont jamais remis, éliminés ensuite en quarts par le Leinster, futur vainqueur. La bande à Owen Farrell a relevé la tête depuis, décrochant un nouveau titre de champion d'Angleterre et réalisant un début de saison parfait (6 matchs, 6 victoires). Mais les Warriors de Glasgow ont presque fait de même en Pro14 (5 succès, 1 revers) et le choc au Scotstoun Stadium promet.
Celui de Gerland entre Lyon, seul novice de cette édition, et Cardiff, de retour après quatre ans d'absence, est nettement moins prestigieux. Mais pas inintéressant: le Lou monte en puissance en France, où il vient d'obtenir le scalp du Racing 92 samedi (19-13), et les Blues ont remporté le Challenge européen à Bilbao en mai.
Poule 4
L'affiche de ce groupe n'est pas l'affrontement entre les deux anciens vainqueurs, l'Ulster (1999) et Leicester (2001, 2002), mais bien celui entre deux prétendants de plus en plus insistants, les Scarlets et le Racing 92.
Les Gallois sont revenus en demi-finales au printemps et s'avancent comme de sérieux candidats à un premier titre en Europe, après avoir gagné le Pro14 en 2017. Le Racing fait encore des cauchemars de sa finale perdue dans les dernières minutes face au Leinster (15-12) mais veut croire que sa troisième tentative - il avait aussi perdu celle de 2016 face aux Sarries - sera la bonne. Ce qui passe par une performance à Llanelli.
Poule 5
Dans la poule la moins relevée, les deux revenants, Edimbourg - dernière participation en 2014 - et Newcastle - 2005 - se déplacent en France où ils n'auront rien à perdre face à des favoris en difficulté actuellement.
Montpellier en raison d'une infirmerie pleine: Johan Goosen et Timoci Nagusa ont ajouté dimanche leur nom à une longue liste. Résultat, le MHR n'a plus aucun ouvreur disponible et va devoir bricoler au poste de N.10.
Toulon doit aussi faire face à de nombreuses absences (Isa et Ollivon blessés, Bastareaud et Messam suspendus) mais l'inquiétude y est surtout liée aux résultats: dans un club où les entraîneurs font rapidement leurs valises depuis 2016, le nouveau manager Patrice Collazo n'a pas fait de miracles jusqu'ici et le club est en souffrance en Top 14 (12e). La Coupe d'Europe peut lui apporter une bouffée d'oxygène, à condition de démarrer par une victoire bonifiée contre les Falcons.