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Le demi de mêlée Aaron Smith lors de la victoire contre l'Australie, le 24 septembre 2022. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ils devancent d'un point au classement l'Afrique du Sud, qui a de son côté dominé l'Argentine (38-21) samedi 24 septembre à Durban, sans parvenir à l'emporter avec le bonus offensif et sans les 39 points d'écart nécessaires pour décrocher son premier Championship depuis 2019.
Malgré une large domination, et un écart au score montant jusqu'à plus 17 points, les Sud-africains n'ont jamais semblé en mesure de remplir ces deux conditions sine qua non pour doubler les Blacks au classement.
Revenus au score, les Argentins ont même bousculé les Boks, qui ont finalement assuré la victoire sur un essai de pénalité (73e), avant d'accroître l'écart au score après la sirène grâce à Kurt-Lee Arendse (80+1e), sans parvenir à prendre le bonus.
Un titre remporté dans la douleur
Il n'est pas certain que ce titre remporté dans la douleur parvienne à faire taire toutes les critiques visant les All Blacks et leur sélectionneur Ian Foster, dont les résultats sont en dents de scie depuis le début de son mandat.
Déjà secoués par des défaites en novembre dernier contre l'Irlande (29-20) puis contre la France (40-25), les All Blacks ont débuté le Rugby Championship en plein doute après leur défaite historique, sur leurs terres, lors de la série d'été contre le XV du Trèfle.
Battus d'entrée en Afrique du Sud (26-10) lors de la première journée du Rugby Championship, ils se sont rassurés lors de la 2e journée en prenant leur revanche (35-23), mais se sont à nouveau retrouvés sous le feu des critiques après la première défaite de leur histoire, à domicile contre l'Argentine (18-25).
Des All Blacks dans le doute
Le rugbyman sud-africain Jaden Hendrikse (gauche) lors du match contre l'Argentine à Durban, le 24 septembre 2022. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En dépit de ces résultats et d'un jeu peu séduisant, Ian Foster a été maintenu à son poste jusqu'à la Coupe du monde 2023 par la fédération néo-zélandaise.
La large victoire contre l'Australie (40-14), samedi matin à Auckland, a permis aux Blacks de prendre un avantage qui s'est avéré décisif pour le titre, mais ils ont encore une fois fait preuve d'imprécisions, peinant à retrouver le jeu qui a fait leur renom malgré l'écart au score.
Seule exception : le 21e essai en autant de sélections de l'ailier Will Jordan (23e), qui a déposé à la course le centre australien Jordan Petaia, bien servi par Jordie Barrett, replacé au centre plutôt qu'à son habituel poste d'arrière.
Ce sont finalement les avants néo-zélandais qui ont scellé la rencontre et le titre, marquant quatre autres essais pour offrir aux Blacks le bonus offensif.
À un an du mondial 2023 en France, Ian Foster gagne un peu de répit avec ce succès, mais manque encore de certitudes aussi bien sur la composition de son groupe que sur le jeu de son équipe, qui affrontera lors d'une tournée en novembre le pays de Galles, l’Écosse et l'Angleterre.
AFP/VNA/CVN