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L'attaquant du Betis Séville, Borja Iglesias (gauche), convoqué en équipe nationale par Luis Enrique. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dix ans après les glorieuses années de David Villa et Fernando Torres, qui avaient mené l'Espagne vers les sacres à l'Euro 2008 et 2012 et au Mondial-2010, la Roja n'a toujours pas son "goleador" pour le Qatar.
Cette fois-ci, le facétieux sélectionneur Luis Enrique a tenté un nouveau coup : convoquer le "Panda" Borja Iglesias, attaquant de pointe du Betis Séville et auteur de six buts en six matches de championnat, soit seulement deux de moins que l'actuel leader du classement, l'intouchable Robert Lewandowski.
"Joaquin (son coéquipier à Séville, NDLR) vient de me dire : +imagine dans quel état doit être la sélection pour qu'ils fassent appel à toi+", a plaisanté devant la presse le Galicien, qui va connaître sa première convocation à 29 ans.
Avec son physique atypique, grand et mince (1,89 m pour 86 kg), Borja Iglesias espère incarner le rôle de No9 qui manque à l'Espagne depuis dix ans.
David Villa avait fini meilleur buteur de l'Euro-2008 et co-meilleur buteur du Mondial-2010, et Fernando Torres co-meilleur buteur de l'Euro-2012, tous raflés par l'Espagne. Depuis, c'est morne plaine. L'Espagne n'a pas gagné le moindre trophée majeur et a enchaîné les avant-centres sans trouver la perle rare.
L'Hispano-Brésilien Diego Costa n'a pas donné satisfaction, et "Lucho" s'est depuis tourné vers l'attaquant de l'Atlético Madrid Alvaro Morata, laissant de côté celui du Celta Vigo Iago Aspas, meilleur buteur espagnol de Liga quatre fois lors des six derniers exercices, ou la jeune pépite du Barça Ansu Fati.
Doublure de Morata ?
Lourdement critiqué au début de l'Euro l'an passé, Morata a toujours été soutenu par Luis Enrique, qui l'a conforté à son poste malgré sa maladresse devant le but et l'irruption d'un concurrent issu de Villarreal nommé Gerard Moreno.
Résultat, l'Espagne avait atteint le dernier carré, cédant aux tirs au but (1-1 a.p., 4-2 t.a.b.) contre les futurs vainqueurs italiens, et s'est inclinée contre la France (2-1) en finale de la dernière Ligue des nations.
"J'ai déjà passé des examens où j'étais plus stressé que pour celui-ci. Je ne me sens pas évalué. Ici, je prends du plaisir. C'est une chance de pouvoir montrer ce que je peux faire de près, d'essayer d'apporter ce que je peux à l'équipe", a glissé Iglesias jeudi 22 septembre.
"On verra bien ce qu'il se passera dans le futur", a-t-il balayé concernant une éventuelle sélection pour le Qatar en novembre. "Il reste beaucoup de chemin jusqu'au Mondial. Mon intention est d'apporter ce que je peux, d'apprendre, mais je ferai tout ce que je peux pour avoir ma chance" d'aller au Mondial, a ajouté l'avant-centre du Betis jeudi 22 septembre.
Ses principaux concurrents pour la Coupe du monde se nomment Gerard Moreno et Rodrigo, mais les attaquants de Villarreal et de Leeds sont tous deux blessés. Et, selon Luis Enrique, Morata et le "Panda" peuvent même jouer ensemble.
"Les bons joueurs peuvent toujours jouer ensemble. Chacun a son profil, mais cela ne change pas notre manière d'attaquer ni de défendre. On vit dans une ambiance quasi parfaite. Le rythme aux entraînements a été fou, même pour les nouveaux. Tous, je les ai sentis exceptionnellement bien", a glissé le sélectionneur vendredi 23 septembre en conférence de presse.
Passé par les équipes de jeunes du Valence CF et de Villarreal, devenu professionnel au Celta Vigo, avant d'évoluer à l'Espanyol et au Betis, ce globe-trotter du football espagnol va à nouveau fouler la pelouse du stade de la Romareda, l'enceinte du Real Saragosse, qui avait été son club en 2017-2018. Le "Panda" retrouve son jardin.
AFP/VNA/CVN