>>Le Royaume-Uni accordera 10.500 visas post-Brexit
>>Pénuries de carburant : le gouvernement britannique tente de rassurer
File d'attente devant une station-service Tesco, à Camberley, près de Londres, le 26 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"L'un de nos membres a reçu un conteneur à midi et dès la fin d'après-midi il avait totalement disparu" dans les voitures des gens, a ajouté Brian Madderson, un responsable de l'Association des stations d'essence britanniques (PRA).
Les stations étaient principalement à court d'essence dans les zones urbaines du pays tandis que l'Irlande du Nord semblait pour l'instant épargnée par le problème, a-t-il détaillé.
Le bond de la demande d'essence a amené la PRA a avertir que jusqu'à deux tiers de ses membres de près de 5.500 sites indépendants sur un total de 8.000 stations de rechargement dans le pays étaient à court de carburant dimanche, "les autres presque à sec".
Ces derniers jours et malgré des appels du gouvernement à ne pas paniquer, les stations-service ont été prises d'assaut en raison de ruptures de stocks qui touchent aussi les rayons de produits agroalimentaires.
Face aux pénuries qui s'aggravent, dues essentiellement à un manque de chauffeurs routiers, Londres s'est finalement résolu samedi 25 septembre à amender sa politique d'immigration post-Brexit et à accorder jusqu'à 10.500 visas de travail provisoires.
Ces permis de trois mois, d'octobre à décembre, doivent pallier un manque criant de chauffeurs routiers mais aussi de personnel dans des secteurs clés de l'économie britannique, comme les élevages de volailles.
D'après la presse britannique, le gouvernement étudie la possibilité de faire appel à l'armée pour à court terme pallier ces pénuries.
Le ministre des Entreprises et de l'Énergie, Kwasi Kwarteng, a pour sa part indiqué dimanche dans un communiqué qu'il avait temporairement exempté le secteur des distributeurs de carburant des règles de la concurrence afin qu'ils puissent livrer en priorité les zones qui en ont le plus besoin.
AFP/VNA/CVN