Depuis la mi-novembre dernière, la chaîne Let's Viêt (VTC9) de la Télévision numérique diffuse les 45 épisodes de la série télévisée 30 ngày làm cha (30 jours à faire le papa). Son metteur en scène est un Viêt kiêu des États-Unis, Nguyên Duong, auparavant un acteur. En quelques dix années aux États-Unis, Duong s'est fait reconnaître en tant que réalisateur de téléfilms.
À ce jour, il a réalisé deux films, Ngo vang (Ruelle déserte) et Công mat troi (La porte ensoleillée), qui ont connu le succès. Le premier a remporté le prix d'encouragement du concours Le cerf volant d'or 2009, et le second est très apprécié des jeunes puisqu'il porte sur la vie des étudiants. De fait, il est devenu le film vietnamien préféré des internautes fréquentant le site dienanh.net.
Le nom de Vuong Quang Hùng, alias Victor Vuong, n'est plus inconnu des téléspectateurs. Réalisateur, entre autres, des programmes Tâm hôn Viêt (L'âme vietnamienne), de Chào ngày moi (Bonne journée), Sac màu phu nu (Couleur féminine), il est aussi l'auteur de deux films pour enfants : Khu vuon bi mât (Le jardin mystérieux) et Nhung thiên thân nho (Les petits anges)...
Vuong Quang Hùng pense que la longueur d'une série n'est pas importante, ce qui l'est, c'est le message transmis aux téléspectateurs. Actuellement, il tourne les premières scènes d'une série de 80 épisodes intitulée Nhung nàng công chua nôi tiêng (Les princesses célèbres), dont le scénario est inspiré d'un film sud-coréen.
Autre oeuvre d'un Vietnamien d'outre-mer, le film Cham vào qua khu (retourner vers le passé), le premier du réalisateur Trân Van Thành, est actuellement diffusé sur la chaîne SCTV14. Une autre série d'un Viêt kiêu est en cours de tournage, Cuôi duong bang dài (À la fin de la longue piste) de Lê Van Kiêt, un Vietnamien de l'étranger de 30 ans. Kiêt est un brillant étudiant de la section cinéma de l'Université de Californie. Après ses études, il a remporté le prix du Meilleur court métrage avec son film Su im lang (Le silence). Lê Van Kiêt retourne au Vietnam car il a fait une promesse à un producteur il y a quatre ans : "Le genre du téléfilm se développe au Vietnam et je souhaite y contribuer".
Revenir au Vietnam pour y tourner des téléfilms est aussi un moyen pour les Viêt kiêu de mieux comprendre leur pays natal. Comme le dit si bien le metteur en scène Nguyên Quang Hùng, "je vis depuis plus de 25 ans en Australie, mais j'ai toujours l'impression d'être un pensionnaire. Retourner au Vietnam, je sais que c'est une voie difficile, mais je suis heureux de la suivre. Mon souhait est de pouvoir vivre et travailler dans mon pays natal". Pour ce Vietnamien ayant quitté le pays à l'âge de trois ans, la joie de revenir, en dehors de tourner des films, c'est aussi d'écouter les chauffeurs de moto bavarder toute la journée, "sans ennui".
Hà Minh/CVN