* Pourquoi la promulgation d'un arrêté sur les groupes économiques d'État ?
Cet arrêté crée un cadre juridique pour les activités des groupes économiques d'État. Il dirige les groupes à se concentrer aux secteurs confiés par l'État, à répartir les investissements. L'arrêté stipule les secteurs autorisés à créer des groupes : pétrole, électricité, charbon et ressources minérales, caoutchouc, produits chimiques, télécommunications, immobiliers, industrie et construction.
Le pays recense à l'heure actuelle 8 groupes économiques d'État : pétrole, électricité, industrie navale, postes et télécommunications, charbon et ressources naturelles, assurances, textile-habillement, caoutchouc. Dans un futur proche, 4 nouveaux devraient voir le jour. Il s'agit de télécommunications, produits chimiques, construction et mécanique lourde, affaires immobilières (voir encadré).
* L'arrêté favorise-t-il la création massive de groupes ?
La création de groupes doit prendre place dans la liste des secteurs autorisés et respecter le processus figurant aussi dans l'arrêté. La création de groupes sera exposée à maintes expertises et doit répondre à une nécessité. Par exemple, la Compagnie générale des télécommunications de l'armée (Viettel) demande l'autorisation pour devenir un groupe économique. Le plan sera en premier lieu examiné par le ministère de la Défense, puis exposé à la collecte des avis des ministères et services avant d'être soumis au Premier ministre qui consultera l'avis des membres de la permanence gouvernementale.
* Quels sont les règlements sur le contrôle des activités des groupes économiques ?
Le contrôle met l'accent sur l'organisation des cadres. Les majeures préoccupations lors de la création de groupes portent sur l'amélioration de la compétitivité et de l'envergure d'intégration. En réalité, dans certains groupes, le personnel ne répond pas aux normes requises. Ainsi, l'arrêté stipule des règlements stricts sur le recrutement des cadres. Les domaines d'investissements ainsi que leur envergure sont clairement fixés. Les activités financières et l'efficacité des affaires commerciales font l'objet du contrôle de l'arrêté.
* La large participation des groupes hors de leurs activités principales engendre des risques pour l'économie nationale. Y a-t-il des règlements concrets pour ce problème?
Le nouvel arrêté demande que les groupes économiques étatiques doivent se concentrer à valoriser leurs atouts dans leurs secteurs principaux. C'est-à-dire, par exemple que le groupe pétrolier ne doit pas investir dans la production d'aliment pour animaux. Les groupes et compagnies générales d'État doivent utiliser au minimum 70% du fonds total dans les secteurs principaux. Ces derniers temps, certains groupes ont provoqué la fusion de plusieurs membres sans contrôle d'État. Cette fusion s'est produite dans les localités où ces entreprises accusaient des pertes, mais où elles possédaient des ateliers et des terrains. Pour cette raison, certains groupes comptent plus de 70 entreprises membres. Récemment, le Premier ministre Nguyên Tân Dung a demandé une restructuration pour retirer des fonds.
Concernant les investissements dans les banques, les assurances et la Bourse, les groupes et compagnies générales sont autorisés seulement à investir dans une seule compagnie par secteur. Par ailleurs, les investissements ne doivent pas dépasser 20% du capital statutaire. À présent, aucun groupe ou compagnie générale n'a placé ses fonds dans 2 banques en même temps.
* L'arrêté élève-t-il la responsabilité des dirigeants de groupes pour la rentabilité et la perte?
L'arrêté fixe la responsabilité des dirigeants selon plusieurs méthodes, dont le salaire. Le salaire des membres du conseil d'administration dépend des revenus du groupe. En outre, le directeur général exécutif sera rémunéré en fonction des pertes pour 2 ans consécutifs, sauf cas exceptionnel.
* Le Groupe de télécommunications serait créé en basant sur la restructuration de la Compagnie générale des télécommunications de l'armée.
* Le Groupe de construction et de mécanique lourde comprendrait plusieurs entreprises : Compagnie générale de Sông Dà, Compagnie générale Sông Hông, Compagnie générale de la mécanique de construction (COMA) et Compagnie de l'investissement et de la construction (DIC.Corp), Compagnie générale de l'installation des machines (LILAMA) et Compagnie générale de la construction et du développement des infrastructures (Licogi).
* Le Groupe immobilier devrait réunir la Compagnie générale de l'investissement et du développement des logements (HUD), la Compagnie générale de la construction de Bach Dang, la Compagnie générale de la construction de Hanoi (Hancorp), la Compagnie générale des verres et céramiques de construction (Viglacera), la Compagnie générale de l'investissement des ouvrages d'adduction d'eau du Vietnam (Viwaseen).
Thuy Tiên/CVN
(11/11/2009)