Repousser les études pour acquérir de l'expérience

Diplômé du bac l'année dernière, Câm Anh a réussi le concours d'entrée au Département du tourisme de l'Université des sciences sociales et humaines de Hanoi. Quelques jours seulement après son entrée à l’université, elle a décidé de suspendre ses études pour participer au programme "Work and travel" (travailler et voyager).

Ce programme est le fruit d'un partenariat entre une compagnie vietnamienne de conseil dans les études à l'étranger et l'Association américaine des élèves et des étudiants. Il a pour objet de présenter des étudiants vietnamiens pour travailler et voyager à l'étranger.

Câm Anh, étudiante de 18 ans qui n'avait jamais été aux États-Unis, est arrivée au parc national du Grand Canyon (l'une des 7 merveilles naturelles du monde, en Arizona) en tant qu'aide-cuisinière. Lorsqu'elle a quitté Vietnam pour ce pays, beaucoup de personnes disaient d'elle qu'elle était "folle" d'abandonner ses études universitaires pour n'être qu'une simple aide-cuisinière, fusse même aux États-Unis. Son travail, c'est la réception des produits, frais ou matériel de cuisine... "Étant une Vietnamienne habituée à un climat tropical, j'ai eu très froid durant les premiers mois en entrant dans les entrepôts frigorifiés pour prendre les matières premières pour les cuisines", raconte-elle.

Pendant un an, Câm Anh a présenté de nombreux plats vietnamiens tels que pho, bun cha... Ce qui ne l'a pas empêché d'apprendre certains secrets de la cuisine occidentale. En été, la cuisine du Grand Canyon reçoit de nombreux amis des 4 coins du monde. Câm Anh a fait connaissance avec nombre d'étrangers devenus des amis, lui permettant de comprendre les usages de leur pays. Ainsi, les amis chinois sont très soigneux, les européens aiment la découverte, en profitant des opportunités pour voyager et découvrir Las Vegas ou la statue de la Liberté... Quant aux équatoriens, après le travail, ils aiment faire la fête, barbecue…

"Après un an aux États-Unis, j'ai acquis une grande expérience. Bien que ce travail soit essentiellement manuel, il m'a donné des joies ainsi que les connaissances nécessaires pour commencer un autre voyage", souligne Câm Anh. Après les États-Unis, Câm Anh est partie en Inde à l'approche du Têt traditionnel de 2010. Lors de ce voyage, elle a fait connaissance avec Hippi, un indien. Elle a fait un voyage "phuot", que l'on pourrait traduire par "vadrouiller" ou "bourlinguer", en dormant dans la rue à côté des pauvres et des mendiants. Son voyage en Inde, elle l'a fait en vélo, au gré de nombreux métiers : journaliste, traducteur, conseil en mode...

Aujourd'hui, Câm Anh gagne de l'argent avec les voyages "phuot". En parlant de sa Câm Anh, sa mère avoue être " très soucieuse ", car elle voyage seule. "Mais je veux que ma fille découvre le monde pour les connaissances que cela apporte", ajoute-t-elle immédiatement.

Découvrir l'éducation dans les pays traversés

Câm Anh a souvent cherché à comprendre l'éducation des pays qu'elle a découvert. Aux États-Unis, elle a visité plusieurs universités. "Ma famille n'a pas suffisamment d'argent pour que je puisse y étudier, d'autant plus que leur coût dans ce pays est très élevé. Les États-Unis ne sont pas mon choix", dit-elle.

Dans d'autres pays, elle a cherché des informations par internet sur les universités. Lors d'un voyage à Bangkok (Thaïlande), j'ai perdu 12 heures en autobus pour aller visiter une université à Phuket (Thaïlande). "Plusieurs personnes ont choisi les États-Unis, l'Europe ou le Japon afin de poursuivre leurs études. J'ai choisi la Thaïlande parce que je m'y sens bien", explique Câm Anh. La Thaïlande est proche du Vietnam, et le climat de Phuket est agréable. "Malgré le travail que les études donnent ici, je ne ressens pas de pressions comme au Vietnam", partage-t-elle.

Actuellement, Câm Anh effectue ses études à l'Université Prince of Songkla à Phuket. Pour elle, avoir obtenu une bourse de celle-ci n'a pas été difficile. "Avec de bons résultats en terminale, un engagement actif dans les activités sociales, un diplôme d'anglais et une bonne lettre de motivation, vous pouvez obtenir facilement une bourse", affirme Câm Anh.

"Câm Anh est une fille enthousiaste et ouverte d'esprit qui a de nombreuses activités sociales. Délaisser les études pendant un an afin de découvrir l'étranger à 18 ans est une initiative risquée de la part de Câm Anh. Mais je pense que la vie implique des risques si l'on veut avoir une expérience de la vie. Câm Anh m'a donné une inspiration pour faire de même et programmer mon prochain voyage".

Nguyên Nhu Phuong

Étudiante à l'École normale supérieure de commerce extérieur de Hanoi

Hoàng Nam/CVN

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