"La restauration de forêts perdues augmentera les stockages de carbone et contribuera à restaurer des écosystèmes sains et résistants qui fourniront les multiples biens et services dont les gens ont besoin et conduira à une amélioration de la biodiversité", a souligné Ashok Khosla, président de l'IUCN.
L'estimation établie par ce réseau, qui regroupe plus de 1.000 organisations gouvernementales et ONG, est basée "sur les meilleures informations disponibles à l'heure actuelle", selon le communiqué de l'IUCN.
On estime, selon la même source, que plus de deux milliards d'hectares de zones déforestées et dégradées dans le monde peuvent faire l'objet de programmes de reforestation.
Le chiffre de 85 milliards de dollars (valeur de 2010) par an à tirer de 150 millions d'hectares de nouveaux arbres plantés est une moyenne, équivalente à 570 dollars par hectare et par an, qui tient compte d'importantes variations régionales. "Notre analyse suggère aussi qu'un peu plus de la moitié de cette valeur viendra du stockage du carbone et un peu moins de l'autre moitié du bois et des autres produits issus de la forêt", souligne le communiqué.
Selon les modèles utilisés pour l'estimation, l'IUCN note qu'un tiers des projets de reforestation devraient concerner la Russie, un peu moins d'un tiers le Brésil et le troisième tiers le reste de la planète, dont 10% en Asie.
L'IUCN co-organise le 2 septembre à Bonn en Allemagne avec le gouvernement fédéral une table ronde ministérielle destinée à obtenir des engagements concrets pour la reforestation, dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. "L'objectif de replanter 150 millions d'hectares d'arbres est lié directement à l'appel lancé par la convention internationale sur la biodiversité de rétablir d'ici 2020 au moins 15% des écosystèmes dégradés", note encore l'IUCN.
AFP/VNA/CVN