Repartir du bon pied grâce à la danse

Apprendre et pratiquer des danses populaires est une nouvelle tendance parmi les jeunes. Une pratique qui permet même à certains d’entre eux de soigner leur addiction... aux jeux en ligne.

Apparues au Vietnam il y a quelques années, des danses populaires originaires de plusieurs pays suscitent un fort attrait auprès des jeunes, notamment dans les grandes villes comme Hanoi ou Hô Chi Minh-Ville. La plupart des jeunes volontaires de la campagne «Été vert» ou ceux qui ont participé à des colonies militaires connaissent bien les danses chu chu wa (Espagne), rasa sayang (Malaisie), dzarka (Brésil), uy vu (Vietnam)...

Enthousiasme et plaisir se lisent sur les visages

C’est en compagnie de la jeune Hông Lam, membre du club de danse populaire de Hanoi, que nous sommes allés à la maison de la culture du quartier de Khuong Dinh, arrondissement de Thanh Xuân, Hanoi, où nous avons rencontré Hoàng, élève de 6e du quartier Linh Lam. Plus jeune membre de ce club, il peut danser comme un pro sur de nombreux styles, au point que nombre de ses aînés l’ont élevé au rang de maître ! Mais peu de gens savent que Hoàng était un an auparavant un grand «addict» aux jeux en ligne. Autrefois excellent élève, il était devenu plus que moyen à force de fréquenter après les cours les Internet-cafés. Jusqu’à ce que ses parents tapent du poing sur la table... Le gamin a retrouvé une nouvelle passion, plus saine que celle-là, après avoir accompagné sa sœur à un cours de danses populaires.

Les raisons d’un succès

«Ces danses sont simples, accessibles au plus grand nombre et procurent de la joie dès le début de l’apprentissage, fait remarquer Hông Lam. Les gens peuvent ici oublier les tracas de la vie quotidienne et évacuer le stress». Hông Lam ne manquerait sous aucun prétexte ses deux cours hebdomadaires à la maison de la culture du quartier de Khuong Dinh. «Un point que j’aime beaucoup, ajoute-t-elle, c’est qu’en apprenant une nouvelle danse, on en apprend aussi un peu plus sur la culture du pays d’où elle est originaire, et ça c’est passionnant».

Même les seniors s’y mettent

Ces danses sont réellement populaires en ce sens où elles attirent toutes les classes d’âge. Ainsi, Mme Nguyên Thi Hai,

47 ans, est une habituée du club des danses populaires internationales de Hanoi. «Au début, je pensais que ces danses étaient plutôt pour les jeunes, mais après quelques cours et un peu de pratique, je me suis mise à les adorer. Je rajeunis, on me dit que je suis plus vive ! Maintenant, je profite au maximum de mes temps libres pour danser, et je considère cela comme une vraie thérapie contre le stress », explique-t-elle, radieuse.

Danser pour «positiver»

Si au début, ces danses exotiques n’étaient pratiquées que par de petits groupes de jeunes, elles se sont très rapidement répandues, entraînant dans leur sillage la création de nombreux clubs. Selon Vu Ngoc Quy, un membre de l’Association des danseurs du Vietnam, «un passionné de danse se reconnaît au fait qu’il cherche constamment à en apprendre de nouvelles et à les présente lors d’échanges». Selon lui, les danses populaires créent une ambiance festive et dynamique, terreau favorable pour tirer vers le haut certains jeunes un peu déboussolés. «Pratiquer la danse donne une vision plus positive des choses, tout simplement», conclut-il.

Selon Nguyên Nhu Hoan, un des gestionnaires du club des danses populaires de Hanoi, «tous nos membres sont des passionnés qui pratiquent pour se détendre mais aussi pour découvrir une nouvelle culture. J’espère qu’ils parviendront à insuffler dans chaque pas de danse leur passion et que celle-ci enrichira leur quotidien».

Dieu An/CVN

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