Le syndicat CGT, le plus important en France, espère que le nombre de manifestants dans tout le pays dépassera les 800.000 personnes, comme lors d'une précédente journée d'action en mars.
"Le fait qu'il y ait un grand nombre de décisions d'arrêt de travail dans des secteurs très différents dans le privé" permet de prévoir "une très grosse journée" de protestation, a déclaré le secrétaire général de ce syndicat, Bernard Thibault, sur la radio Europe 1, appelant à la "résistance".
Aucune estimation de l'ampleur de la journée nationale d'action n'était disponible en début de matinée. Mais, dans les transports publics, où les grèves sont fréquentes, le trafic était peu perturbé.
Les conducteurs de trains ou de métros, bénéficient de régimes de retraites dits "spéciaux" et plus favorables, qui ne sont pas encore concernés par la réforme gouvernementale, ce qui peut expliquer la faible mobilisation de ces personnels, selon les observateurs.
Même si dans les sondages les Français disent rester attachés au droit de pouvoir partir en retraite à 60 ans, au besoin en subissant une pénalité financière, ils sont nombreux également à se résigner à voir cet avantage disparaître, comme dans la plupart des pays européens, selon la presse.
Pour réduire le déficit abyssal des caisses de retraite le gouvernement français prépare une réforme d'ampleur qui prévoit notamment de reculer l'âge légal de départ à la retraite au delà de 60 ans, revenant sur un avantage accordé en 1983 par le gouvernement socialiste du président François Mitterrand et que continue à défendre la gauche.
Le gouvernement pourrait aussi décider d'allonger la durée de cotisation qui sera de 41 ans en 2012.
En 2003, une précédente réforme sous la présidence de Jacques Chirac, avait fait passer la durée de la vie active des fonctionnaires de 37,5 ans à 40 ans, malgré des manifestations ayant rassemblé près de 3 millions de personnes.
AFP/VNA/CVN