Les provinces du Sud, notamment le Helmand et Kandahar, où les combats sont les plus violents entre forces internationales et talibans, sont les plus touchées, selon le CICR. "Les combats, les mines et les blocages des routes empêchent les personnes des zones à conflit de se rendre à l'hôpital", écrit le CICR. "L'aide médicale de base manque souvent, sans parler des moyens de chirurgie de guerre. Et quand les soins sont possibles, il n'est pas aisé d'y accéder", ajoute la Croix-Rouge.
Le cas s'est produit à plusieurs reprises à Marjah, un bastion rural des talibans dans la province du Helmand, où les forces internationales et afghanes ont lancé en février la plus vaste offensive contre les insurgés depuis 2001.
Les talibans y avaient posé des centaines de mines artisanales en prévision de l'offensive. "Même quand les combats sont finis dans une zone particulière, nous avons des difficultés à transporter les patients jusqu'aux médecins", dit un volontaire de la Croix-Rouge cité dans le communiqué.
La Croix-Rouge voit une situation similaire se développer à Kandahar, le berceau des talibans, où les forces internationales mènent une offensive qui doit culminer durant l'été.
Selon l'ONU, le bilan des civils tués en 2009 a été le plus lourd en 8 ans de guerre en Afghanistan, avec plus de 2.400 morts, un bond de 14% par rapport à 2008.
Les insurgés tuent en moyenne 3 fois plus d'habitants que les forces internationales et afghanes, selon l'ONU.
AFP/VNA/CVN