Reflet de la politique de clémence du Parti et de l'État

Selon la décision d'amnistie présidentielle de 2010 signée par le président de la République, Nguyên Minh Triêt, à l'occasion de la Fête nationale (2 septembre), 17.520 prisonniers sont graciés. À cette occasion, le vice-Premier ministre Truong Vinh Trong, membre du politburo du PCV et président du Conseil consultatif de l'amnistie, a eu un entretien avec le journal Nhân Dân (Peuple) sur la signification de cette politique.

* Pourriez-vous parler de cette amnistie et des nouveautés qu'elle comporte cette année ?

L'amnistie constitue une position juste et conforme à la tradition humaniste du peuple vietnamien, et aussi affirme le sérieux et l'humanisme de la législation nationale. La grâce présidentielle de 2010 confirme la politique de clémence du Parti et de l'État envers les prisonniers qui ont fait preuve de repentir et bien exercé leur peine. Cette année, à l'occasion de la Fête nationale et de plusieurs autres grands événements nationaux comme la 35e année de la libération du Sud, de la grande cérémonie du Millénaire de Thang Long-Hanoi, le président de la République a promulgué la décision N°697/2010 sur l'amnistie, considérée comme une grande amnistie en terme de nombre de prisonniers libérés. Cette amnistie se distingue aussi par un assouplissement des critères de sélection. Elle englobe les prisonniers impliqués dans la criminalité économique liée à des fonctions professionnelles, ceux issus de familles d'invalides de guerre, de Héros morts pour la Patrie ou de "Mères Héroïnes", les détenus âgés ou souffrant de maladies graves, les femmes ayant des enfants en bas âge, etc.

* Quelles sont les procédures d'évaluation et de sélection des amnistiés ?

En 2007, l'Assemblée nationale a approuvé la Loi sur l'amnistie. Comme les années précédentes, l'amnistie présidentielle de 2010 respecte les démarches fixées par cette loi et se fait selon les procédures suivantes. Tout d'abord, les établissements carcéraux ont affiché la décision du président de la République sur l'amnistie accompagnée des critères de sélection concrets. Ensuite, ils ont organisé des votes secrets pour les prisonniers afin de sélectionner les amnistiés. Sur la base des résultats de ces votes, ils ont élaboré une pré-liste, examinée par le conseil d'examen de l'amnistie de la prison et les organismes policiers concernés avant d'être discutée et vérifiée par une mission intersectorielle composée de mem-bres venant du ministère de la Police, du Tribunal populaire suprême, du Parquet populaire suprême, du Front de la Patrie. Après cet examen, une liste a été envoyée à la permanence du Conseil consultatif de l'amnistie (ministère de la Police). Neuf copies ont été remises à chaque membre du Conseil consultatif de l'amnistie issu des ministères de la Police, de la Défense, de la Justice, des Affaires étrangères, du Tribunal populaire suprême, du Parquet populaire suprême, du Front de la Patrie, des bureaux présidentiel et gouvernemental pour examen de chaque dossier. La liste finale est décidée par le Conseil consultatif de l'amnistie lors d'une séance plénière et présentée, enfin, au président de la République.

* Cette année, les prisonniers amnistiés sont nombreux. D'après vous, cela aura-t-il une influence sur la sécurité et l'ordre public ?

Depuis 1990, environ 114.913 prisonniers ont été remis en liberté anticipée grâce à 10 tranches d'amnistie. Rien que l'an dernier, l'État en a amnistié 20.599. Malgré le nombre élevé de détenus libérés, la sécurité sociale et l'ordre public ont été maintenus. Selon les statistiques du ministère de la Police, depuis 1990, le taux de récidive chez les amnistiés n'est que de 4%. En 2009, ce taux n'était que de 1,7%. Cette année, plus de 30.000 prisonniers ont figuré dans la pré-liste. In fine, ils ne sont plus que 17.520. Cette année, l'État prête une attention particulière aux activités d'aide à leur réinsertion sociale. Les établissements carcéraux ont ainsi préparé un plan détaillé d'assistance aux amnistiés. Le ministère de la Police leur a aussi organisé des cours de formation professionnelle et d'éducation civique.

Cette année, parmi les 17.520 prisonniers graciés figurent 37 détenus de nationalité étrangère et 20 condamnés pour atteinte à la sécurité nationale, a-t-on appris lors d'une récente conférence de presse organisée par le Bureau présidentiel. Selon Giang Son, chef adjoint du Bureau présidentiel, cette grâce présidentielle confirme la politique de clémence du Parti et de l'État. Elle témoigne également des efforts de prisonniers durant l'exécution de leur peine, ainsi que de l'efficacité des établissements pénitentiaires dans la rééducation des détenus. La majorité des prisonniers graciés ces dernières années se sont rapidement réintégrés au sein de la société, a annoncé Giang Son, ajoutant que de nombreux bénéficiaires ont même remporté des succès notables dans leur vie professionnelle et participé activement aux activités philanthropiques, ainsi qu'à la lutte contre la délinquance. Selon le général Lê Thê Tiêm, vice-ministre de la Police, le Premier ministre Nguyên Tân Dung a demandé aux provinces de créer des conditions favorables à la réinsertion sociale des prisonniers amnistiés.

Linh Thao/CVN

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