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Le président chypriote Nicos Anastasiades (centre) salue ses supporters lors d'une cérémonie à Nicosie après sa réélection le 4 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
M. Anastasiades, 71 ans, a obtenu 55,99% des voix contre 44% pour M. Malas, soutenu par le parti communiste, selon les résultats définitifs. Près de 74% des quelque 550.000 électeurs se sont rendus aux urnes.
"J'appelle les Chypriotes-grecs et les Chypriotes-turcs à réaliser que la situation actuelle ne peut être la solution pour le problème chypriote", a lancé après la proclamation de sa victoire M. Anastasiades depuis son quartier général de campagne, dans une allusion à la division de l'île.
"Dès demain (5 février), nous allons nous attaquer aux problèmes auxquels font face les jeunes et les personnes vulnérables et nous allons moderniser l'État", a-t-il ajouté plus tard devant plus d'un millier de personnes, rassemblées dans un gymnase de la capitale Nicosie.
Une des principales questions ayant été au coeur du débat électoral a été la division de l'île, qui est scindée en deux depuis l'invasion en 1974 du tiers nord par les troupes turques en réponse à un coup d'État de nationalistes chypriotes-grecs qui avait suscité l'inquiétude de la minorité chypriote-turque.
Pendant cinq ans, M. Anastasiades s'est employé à relancer les pourparlers pour réunifier l'île.
Reprise économique
M. Anastasiades "continuera à faire beaucoup pour l'économie et le problème chypriote", autrement dit la question de la réunification, a estimé George Souglis, propriétaire d'une station essence, à la sortie d'un bureau de vote de la capitale Nicosie.
Resté un enjeu central, le "problème chypriote" a été concurrencé dans cette campagne par les questions économiques.
Après une grave crise financière en 2013, le pays a en effet connu un redressement rapide, aidé par un record historique du secteur touristique en 2017. Les autorités espèrent également tirer profit de l'exploration gazière en mer. Même si le taux de chômage est redescendu à 11%, le redressement demeure fragile.
Pour beaucoup, M. Anastasiades est associé à la récente reprise de l'économie, alors que la quasi faillite de 2013 avait été imputée au parti communiste, qui avait été au pouvoir les années précédentes.
"En quelques années, nous sommes sortis de la crise et aujourd'hui, Chypre est vu comme un exemple de succès (économique), et cela grâce au gouvernement", a estimé Ekavi Charalambidou, 55 ans, revenue d'Allemagne pour voter.