>>Merkel dans la dernière ligne droite pour sortir de l'imbroglio allemand
>>Angela Merkel veut aller vite pour former un gouvernement
La chancelière Angela Merkel à son arrivée au siège du SPD à Berlin pour mener des négociations en vue de former un gouvernement de coalition, le 4 février. |
En discussions depuis début janvier, les deux camps avaient prévu d'aboutir à un compromis dimanche 4 février. Finalement un nouveau round est prévu lundi 5 février à partir de 10h00 (09h00 GMT), selon le secrétaire général social-démocrate, Lars Klingbeil.
Deux thèmes chers au SPD continuent de poser problème : la réforme du système d'assurance santé et l'encadrement des contrats de travail à durée déterminée.
Conservateurs et sociaux-démocrates ont fixé comme date limite ultime mardi 30 janvier.
À la mi-journée, Mme Merkel avait prédit "des heures de négociations difficiles". "On ne peut pas dire combien de temps ça va durer, il y a toujours des points importants à régler".
Le chef des sociaux-démocrates (SPD), Martin Schulz, avait quant à lui prévenu que dimanche 4 février ne serait peut être pas le "dernier jour de négociations".
Plus de quatre mois après les législatives de septembre qui ont laissé la première économie d'Europe sans majorité gouvernementale, les conservateurs de la CDU/CSU cherchent des solutions sur la santé, le droit du travail, l'Europe, l'immigration ou encore les retraites pour convaincre un SPD réticent de reconduire pour quatre ans la grande coalition, ou GroKo, sortante.
Le début de la semaine prochaine s'annonce néanmoins comme une date-butoir, tant l'Allemagne s'impatiente. Quelque 71% de ses habitants disent ne pas comprendre pourquoi "la formation du gouvernement prend autant de temps", selon une enquête de la télévision publique ARD.
Même en cas d'accord, la partie ne sera pas encore gagnée pour Angela Merkel car les 440.000 militants sociaux-démocrates auront le dernier mot sur la mise en place de la coalition au cours d'un vote postal étalé sur plusieurs semaines en février ou mars.
Or le SPD, laminé aux législatives (20,5%) et en chute dans les sondages depuis, est divisé. Nombre de ses membres en veulent à leur chef Martin Schulz d'être revenu sur sa promesse d'un virage à gauche et de ne pas négocier avec la chancelière.
Si au final Mme Merkel échoue, elle devra soit se résoudre à entamer son quatrième mandat en tentant de former un instable gouvernement minoritaire, soit accepter l'organisation de nouvelles élections à haut risque, qui pourraient profiter avant tout à l'extrême droite. Chacun des deux scénarios serait une première pour l'Allemagne d'après-guerre.
AFP/VNA/CVN