Réchauffement climatique : Hillary Clinton lance une initiative mondiale

La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a annoncé le 16 février la création d'une initiative regroupant plusieurs pays et destinée à lutter contre les polluants à courte durée de vie, principalement méthane et suie, responsables de plus d'un tiers du réchauffement climatique.

La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton lors d'un discours au Département d'État, le 16 février.

Entourée de représentants du Canada, du Bangladesh, du Mexique, de la Suède et du Ghana, membres de l'initiative, Mme Clinton a invité d'autres pays à se joindre à la "Coalition pour le climat et la qualité de l'air". "Cette coalition, premier effort international du genre, mènera une campagne mondiale (...) pour apporter des solutions contre les polluants à courte durée de vie", a déclaré Mme Clinton lors d'un discours au département d'État.

"Plus d'un tiers du réchauffement climatique est causé par les polluants à courte durée de vie", a-t-elle affirmé. À titre de comparaison, les émissions de dioxyde de carbone (CO2), qui restent très longtemps dans l'atmosphère, représentent la moitié du réchauffement climatique.

Les polluants à courte durée de vie "détruisent chaque année des millions de tonnes de récolte et ont des effets ravageurs sur la santé. Des millions de personnes meurent chaque année en respirant la suie qui vient de leur fourneau, les gaz d'échappement des voitures diesel et des camions qui passent sur leurs routes", a dit Mme Clinton.

La chef de la diplomatie américaine faisait référence au "noir de carbone", des particules fines produites par la suie. L'autre source de pollution principalement visée par l'initiative est le méthane, émis par les zones humides, l'extraction du charbon, l'industrie gazière et pétrolière, les flatulences des ruminants et la décomposition des déchets organiques. "Se concentrer sur les polluants à courte durée de vie présente un avantage : si nous pouvons les réduire de manière significative, nous aurons des effets sur notre climat à relativement court terme", a assuré Mme Clinton.

Mme Clinton a cité un rapport de l'ONU selon lequel "l'élimination de ces sources de pollution d'ici à 2030 permettrait de réduire de 0,5 degré Celsius la hausse prévue de 1,0 degré du réchauffement de la planète d'ici à 2050".

L'initiative a été saluée par le Center for Climate and Energy Solutions, une organisation écologique américaine. "C'est une bonne chose", a déclaré son président, Elliot Diringer. "Ces polluants à courte durée de vie représentent une part significative du problème".

Mme Clinton a insisté sur le fait que la coalition, dotée de 15 millions de dollars de fonds, permettrait de "compléter" les différentes actions contre la réduction d'émissions de gaz à effet de serre (GES).

Ces efforts sont actuellement menés au niveau mondial dans le cadre du protocole de Kyoto, à ceci près que les États-Unis ont refusé de le ratifier et que le Canada est devenu en décembre le premier État à se retirer du protocole, en pointant le coût élevé qu'aurait représenté son respect.

L'organisation de défense de l'environnement World Wildlife Fund for Nature (WWF) a d'ailleurs souligné le 16 février que les deux principaux bailleurs de fonds de la coalition - États-Unis et Canada - avaient fait "très peu" pour lutter contre les émissions de CO2. "Aujourd'hui, ils ont conçu un plan qui détourne l'attention sur les autres, les pays en développement en particulier, a ajouté WWF. Aider les pays pauvres est important, mais leur premier objectif devrait être de réduire leurs émissions de GES".

AFP/VNA/CVN

 

 

                                                             

 

 

 

 

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