"Cette occupation est loin d'être terminée. On ne peut expulser une idée dont l'heure est arrivée", affirmait sur son site Internet le mouvement, dernier bastion visible de la protestation depuis l'éviction des militants du square Zuccotti à New York.
Le square McPherson, un site près de la Maison Blanche, a été vidé le 5 février de toute affaire (sacs de couchages, matelas, etc.) pouvant permettre de dormir sur place. |
Le 5 février au soir, les deux sites occupés depuis octobre par les manifestants anticapitalistes de Washington - le square McPherson et Freedom Plaza, tous deux près de la Maison Blanche - avaient été vidés de toute affaire (sacs de couchages, matelas, etc.) pouvant permettre de dormir sur place.
Après avoir quasiment démantelé le 4 février le campement du square McPherson occupé depuis le 1er octobre, la police a mené le 5 février la même opération sur Freedom Plaza. Il s'agissait dans les deux cas de vérifier que les campeurs respectaient le règlement du National Park Service qui gère les parcs de la capitale, et interdit le camping.
"Si les gens respectent les règles, les tentes peuvent rester en place", a indiqué David Schlosser, porte-parole de la police du National Park Service (NPS). Onze personnes ont été interpellées le 4 février et une douzième qui menaçait les policiers le 5 février, a indiqué David Schlosser.
Le 5 février au soir, une centaine de protestaires étaient revenus sur le square McPherson où une trentaine de tentes restaient en place, telles qu'une librairie ou une "université". Une assemblée générale s'est tenue en fin d'après-midi, à la fois pour organiser la nuit des manifestants dans les églises voisines, des veillées possibles sur place ou évoquer des actions à venir, à Washington ou dans le pays.
"Nous allons maintenir la présence policière nécessaire", a indiqué de son côté M. Schlosser sans plus de détails. Pendant la journée, des techniciens du NPS en combinaisons et masques de protection avaient fouillé les tentes de Freedom Plaza, en démontant une dizaine, alors que des dizaines de policiers contrôlaient des barrières montées pour tenir les occupants à distance.
La police avait également continué à nettoyer le square McPherson, où ne restaient plus en fin de matinée qu'une trentaine de tentes vides. Des "centaines" de rats vivants ou morts ont été repérés, a indiqué un des techniciens du NPS, au milieu des matelas, bâches et autres palettes de bois qu'une dizaine de personnes s'occupaient à jeter dans un camion-poubelle.
Le 4 février à l'aube, des dizaines de policiers avaient pris position sur le square lors de l'une des plus importantes démonstrations de force des autorités contre les protestataires, jusque-là acceptés. Le NPS avait distribué il y a dix jours un "avis" aux manifestants indiquant que "tout le matériel" de camping (tentes pour dormir, sacs de couchage, réchauds, etc.) devait être enlevé sous peine d'arrestation et de saisie des biens. Le NPS n'empêche pas les protestataires de manifester mais ne veut pas qu'ils campent et dorment sur place, disait en substance l'avis.
AFP/VNA/CVN