>>Le gouvernement du Portugal veut réintégrer des centaines de fonctionnaires
Le candidat de la droite, Marcelo Rebela de Sousa, vote à la présidentielle, le 24 janvier à Celorico de Basto, dans le Nord du Portugal. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce professeur de droit, commentateur vedette de la télévision depuis une quinzaine d'années, recueille 52,78% des voix, très loin devant l'indépendant de gauche Antonio Sampaio da Novoa qui obtient 22,17% des suffrages, d'après ces résultats partiels.
Marisa Matias, la candidate du Bloc de gauche, proche de Syriza en Grèce, crée la surprise en se plaçant troisième avec 10% des voix, devant l'ancienne ministre socialiste Maria de Belem Roseira (4,27%) et le candidat communiste Edgar Silva (3,87%).
M. Rebelo de Sousa, ancien président du Parti social-démocrate (centre droit) succède ainsi à un autre conservateur, Anibal Cavaco Silva, qui achève à 76 ans son deuxième quinquennat consécutif, soit la limite autorisée par la Constitution portugaise.
L'abstention a quant à elle légèrement reculé, atteignant entre 52,1%, après un record à 53,5% lors du dernier scrutin présidentiel en 2011.
Si le chef de l'État portugais n'a pas de pouvoir exécutif, il dispose d'une prérogative de poids: la dissolution du parlement, enjeu principal d'une campagne qui a assez peu mobilisé.
Mais, selon les politologues, M. Rebelo de Sousa n'aurait l'intention de dissoudre le parlement qu'en cas de crise politique ou de rupture de l'alliance inédite de la gauche née après les élections législatives du 4 octobre.
L'ancien commentateur vedette avait d'ailleurs insisté sur l'"indépendance" de sa campagne vis-à-vis de son camp politique, se montrant plutôt conciliant vis-à-vis du nouveau Premier ministre socialiste Antonio Costa, allié à la gauche radicale.
Le futur président prêtera serment le 9 mars, mais ne pourra pas utiliser son pouvoir de dissolution avant le mois d'avril, six mois après les élections législatives d'octobre, selon la Constitution portugaise.