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Le président Raul Castro assiste à une session du Parlement cubain à la Havane, le 14 juillet 2017. |
"Les annonces faites par le président actuel (...) signifient un recul dans les relations relations bilatérales", a dit M. Castro lors de la clôture d'une session du Parlement cubain, diffusée en différé par la télévision officielle.
Le président américain a durci le ton face à Cuba à la mi-juin, en Floride, devant un auditoire d'exilés anti-castristes, portant ainsi un coup au rapprochement initié par son prédécesseur Barack Obama fin 2014, alors que les relations entre les deux pays étaient bloquées depuis la révolution castriste de 1959.
Selon Raul Castro, ces nouvelles mesures correspondent à un durcissement de l'embargo contre Cuba, en vigueur depuis 1962, et sont imprégnées d'"une rhétorique vieille et hostile propre à la Guerre Froide".
Il a également dénoncé la "manipulation" vis-à-vis de Cuba quand il s'agit des droits de l'Homme.
"Cuba peut s'enorgueillir des succès rencontrés et nous n'avons pas de leçons à recevoir des États-Unis ni de personne", a assené Raul Castro au cours de cette session à laquelle la presse internationale n'a pas eu accès.
Négociation entre égaux
Malgré ces critiques, le président a réaffirmé sa disposition à continuer un "dialogue respectueux", la négociation des sujets "bilatéraux en cours, sur la base de l'égalité", et de la reconnaissance "de la souveraineté et de l'indépendance de notre pays".
Cuba a déjà exprimé son rejet de la nouvelle politique de Donald Trump, et son président poursuit ainsi dans cette direction, sans pour dépasser les limites avec les États-Unis.
"Toute stratégie qui prétend à détruire la Révolution, que ce soit par la coercition, les pressions ou d'autres méthodes plus subtiles, ne feront qu'échouer", a-t-il soutenu.
Le leader de 86 ans quittera la présidence en février 2018, après avoir promu pendant 12 ans une lente et prudente ouverture économique.
Raul Castro a laissé derrière lui le vieil affrontement avec les États-Unis, malgré la validité de l'embargo économique mais sans pur autant abolir le système de parti unique, qui rejette la moindre opposition politique.
AFP/VNA/CVN