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Des enfants irakiens lavent une voiture à Mossoul, le 12 juillet. |
Des enfants irakiens lavent une voiture à Mossoul, le 12 juillet. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Ici une voiture piégée a explosé, là une roquette a touché l'immeuble", raconte le jeune irakien de 29 ans, spécialisé dans la vente de pneus et de batteries de voitures.
La peinture blanche encore fraîche contraste avec la grisaille du paysage environnant : Des rues jonchées de gravats et de ferrailles sont bordées d'immeubles à moitié effondrés et d'échoppes abandonnées aux rideaux de fer criblés de balles.
Alors que les autorités irakiennes viennent d'annoncer leur victoire contre les jihadistes du groupe État islamique (EI) à Mossoul, les habitants des quartiers ouest de la ville défigurée par les bombardements et les tirs d'artillerie s'efforcent de retrouver un semblant de normalité.
Devant sa maison, Salem Abdel Khalek supervise des ouvriers qui posent des briques de ciment pour reconstruire des échoppes attenantes.
"La violence des frappes aériennes et les explosions des voitures piégées faisaient trembler les maisons, qui sont vétustes. Ces échoppes ont été endommagées, on avait peur qu'elles ne s'écroulent, on les a détruites pour mieux les reconstruire", explique ce père de huit enfants, dont le plus âgé a 12 ans.
Des Irakiens marchent dans une rue de Mossoul ouest, le 12 juillet. |
Des Irakiens marchent dans une rue de Mossoul ouest, le 12 juillet. Photo : AFP/VNA/CVN |
Glaces et poulets rôtis
Sur une artère commerçante du quartier de Mossoul al-Jadida, les ordures ont envahi la chaussée, faisant planer une odeur fétide dans l'air. Devant un marchand de glaces, un large cratère creusé par un bombardement dévoile des canalisations endommagées.
Mais au pied des immeubles éventrés, les boutiques ont rouvert leurs portes. Des tables et chaises des restaurants ont envahi les trottoirs et les poulets dorés à point tournent dans les rôtisseries.
Ce quartier, comme plusieurs autres de Mossoul-Ouest en dehors de la vieille ville -où les combats ont été les plus violents- a été repris par les forces irakiennes dans les premières phases de l'offensive lancée en février sur cette partie de la ville.
"Avant on ne pouvait pas marcher ici, il y avait des décombres partout, mais depuis deux mois la vie retrouve peu à peu un cours normal", se réjouit Ahmed Hamed qui s'apprête à déguster des grillades à la terrasse d'un restaurant avec des amis.
Cet ingénieur de 49 ans reconnaît toutefois que le retour à la normale est encore loin d'être assuré. "Les routes, l'eau courante, l'électricité... Il n'y a plus rien", déplore-t-il.
AFP/VNA/CVN