>>Emmanuel Macron et Donald Trump affichent une entente presque parfaite
Le président français Emmanuel Macron (gauche) et son homologue américain Donald Trump, le 13 juillet à Paris. |
"Nous avons en effet changé la doctrine française à l'égard de la Syrie pour pouvoir avoir des résultats et travailler de manière très étroite avec nos partenaires, en particulier les États-Unis d'Amérique", a confirmé le chef de l'État français Emmanuel Macron, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue américain, Donald Trump, à l'Élysée.
"Nous avons un objectif principal : l'éradication des terroristes, de tous les groupes terroristes, quelle que soit leur sensibilité", a-t-il souligné.
"Nous avons une volonté: construire une solution politique dans la durée, inclusive", a-t-il enchaîné, observant que "d'évidence" des représentants du président syrien participeraient aux discussions.
"Dans ce contexte-là, je ne fais pas du départ et de la destitution de Bachar al-Assad une condition préalable à l'intervention de la France", a-t-il souligné.
"Cela fait près de sept ans que nous avons fermé notre ambassade à Damas, que nous n'avons plus de contact avec Bachar al-Assad et que nous avons posé cette condition sans aucune efficacité", a encore fait valoir Emmanuel Macron.
"Aucune utilisation d'armes chimiques"
Le président français a par ailleurs de nouveau évoqué "une ligne rouge", partagée avec le président américain, et qu'il a précisé avoir "réaffirmée" lors de ses récentes rencontres avec le président russe Vladimir Poutine, à savoir "aucune utilisation d'armes chimiques".
"Toute utilisation d'armes chimiques fera l'objet de représailles immédiates sur les lieux d'utilisation ou de stockage", a-t-il martelé, insistant aussi sur les "corridors humanitaires pour évacuer les populations civiles".
Le dernier point, a-t-il ajouté, est de "construire dans la durée la stabilité politique de la Syrie".
En conséquence, Emmanuel Macron a indiqué qu'il entendait "construire la feuille de route politique de l'après-guerre" en Syrie avec le président américain, promettant une "initiative concrète du P5 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, NDLR) dans les prochaines semaines".
Nous allons "initier un groupe de contact pour intervenir de manière efficace pour construire des solutions inclusives de l'après-conflit", a-t-il encore indiqué.
AFP/VNA/CVN