La communauté internationale appelle à la réconciliation Turquie-Israël

Les mesures de rétorsion prises par la Turquie à l'encontre d'Israël qui refuse de s'excuser pour le raid où neuf Turcs ont été tués en 2010 inquiètent la communauté internationale qui a multiplié le 3 septembre les appels à la réconciliation.

"J'espère sincèrement qu'Israël et la Turquie vont améliorer leurs relations", a déclaré le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, au lendemain de l'annonce par Ankara de l'expulsion de l'ambassadeur d'Israël et d'une suspension de ses accords militaires avec l'État hébreu.

Israël et la Turquie "sont deux pays très importants dans la région et l'amélioration de leurs relations (...) sera très importante" pour toutes les questions du Proche-Orient, "y compris le processus de paix", a-t-il ajouté.

La Turquie a annoncé le 2 septembre cinq mesures de rétorsion contre Israël afin de sanctionner son refus de s'excuser pour le raid mené en mai 2010 par des commandos israéliens contre une flottille d'aide humanitaire à destination de Gaza, qui avait coûté la vie à neuf Turcs.

Ankara a pris ces mesures après la publication jeudi d'un rapport d'enquête commandité par l'ONU estimant que l'armée israélienne avait eu recours à une force "excessive et déraisonnable" mais reconnaissant la légalité du blocus naval mis en place par Israël sur Gaza.

Israël a exprimé des "regrets" mais a refusé de s'excuser pour le raid.

Le 2 septembre, le président turc Abdullah Gül a fustigé ce rapport comme "nul et non avenu" et mis en garde Israël : "la Turquie pourrait envisager d'autres mesures dans le futur".

Réunis le 3 septembre à Sopot, en Pologne, plusieurs ministres européens des Affaires étrangères ont également appelé le 3 septembre Israël et la Turquie à un retour au dialogue. "Nous avons souhaité (...) que ce différend entre Israël et la Turquie se règle par le dialogue et la compréhension mutuelle, et pas par d'autres moyens", a déclaré le chef de la diplomatie française Alain Juppé à des journalistes en marge de la réunion.

"Le gouvernement allemand voit ces dernières disputes entre la Turquie et Israël avec beaucoup d'inquiétude", a précisé lors d'un autre point presse l'Allemand Guido Westerwelle, appelant les parties à "travailler à la détente et à la capacité de dialoguer" plutôt que de jeter de l'huile sur le feu.

La veille, la porte-parole du département d'État, Victoria Nuland, avait exprimé les regrets de Washington face à l'échec des deux pays à résoudre leur différend et assuré que les États-Unis allaient "les encourager tous deux" à "chercher le moyen d'améliorer leur relation ancienne".

Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a indiqué le 3 septembre que la Turquie déposerait une requête devant la Cour internationale de justice (CIJ) dans le courant de la semaine prochaine pour contester la légalité du blocus imposé par Israël sur la bande de Gaza, a rapporté Anatolie. Mais la presse turque s'interrogeait d'avantage sur la portée d'une autre mesure annoncée par M. Davutoglu, qui a prévenu le 2 septembre que "la Turquie prendra toutes les précautions qu'elle estime nécessaires pour la sécurité de la navigation maritime dans l'Est de la Méditerranée".

Si Israël ne présente pas ses excuses, la Marine turque en Méditerranée orientale "va accroître ses patrouilles, augmenter sa visibilité et avoir une stratégie plus active. Elle ne permettra pas qu'Israël refasse la même chose", a indiqué une source officielle parlant sous le couvert de l'anonymat, citée par le quotidien Radikal.

AFP/VNA/CVN

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