>> Faire de Buôn Ma Thuôt une “ville mondiale du café”
>> Le café vietnamien passionne le monde
>> Orienter la filière vers des produits à forte valeur ajoutée
>> De la fabrication aux connaissances du café, le tout dans un ouvrage
La Une mettait en évidence une magnifique caféière et deux agriculteurs fiers de leur plantation. Tous les deux inspectaient leurs grains de café, verts pour certains et rouges pour d’autres, tout en pensant à la prochaine récolte. Ils étaient fiers également d’être citoyens du Vietnam, “le plus grand producteur mondial de robusta et le deuxième exportateur mondial (après le Brésil)”. Grâce à des milliers d’entre eux, ce délicieux breuvage, ce nouvel “or noir” est devenu le chouchou des médias internationaux. Il n’y a pas une semaine sans qu’un média ne mette en valeur “la saveur audacieuse des grains de robusta de Buôn Ma Thuôt” ! Qu’il soit glacé, au lait, noir ou sucré, le café vietnamien est connu et reconnu partout. On découvre dans le magazine de voyage canadien The Travel que le café vietnamien est en première position.
Par hasard, je déjeunais il y a quelques heures avec des amies québécoises de passage à Hô Chi Minh-Ville.Juste un bonjour avant de me demander où il était possible d’acheter du café vietnamien en grains ?
Le café vietnamien est présenté par de grands journaux comme The New York Times qui n’a pas hésité à titrer récemment : Au Vietnam, la culture du café déborde d’une nouvelle énergie. Bref, les journalistes, en parlant du café vietnamien, boivent du petit lait et ne sont jamais chocolat ! C’est le cas aussi de “certaines organisations réputées telles que Rainforest Alliance, UTZ et Fairtrade”. Ces dernières ont certifié que le café vietnamien robusta répondait aux normes internationales de qualité. D’ailleurs, lors du championnat du monde de Barista en septembre 2022, Takayuki Ishitani, le champion japonais en 2017 et 2019, avait utilisé le TR4, une espèce de robusta du Vietnam.
“En 1857, les Français apportent des plantes de café au Vietnam lors de leur conquête coloniale. Cependant, ce n’est qu’en 1914 qu’ils choisissent Buôn Ma Thuôt pour la culture du caféier robusta, sur la base de recherches pédoclimatiques… En 1922, la terre de basalte rouge de Dak Lak est recouverte de vert des caféières gérées par les Français”.
Il faut penser aussi aux autorités provinciales de Dak Lak qui firent planter, dans la ville de Buôn Ma Thuôt, de nouveaux caféiers pour former de grandes zones de caféiculture ainsi que dans d’autres districts voisins. Coup de chapeau enfin à Trung Nguyên Legend, la société fondée en 1996, qui a réussi à promouvoir le café robusta de Buôn Ma Thuôt dans plus de 80 pays.
Pas étonnant que ce café ait désormais son Musée mondial du café.
HERVÉ FAYET/CVN