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Bangladesh
Quatre personnes tuées lors d'un affrontement avec des "extrémistes islamistes"

Au moins quatre personnes ont été tuées et 42 autres blessées samedi 25 mars dans deux explosions survenues au Bangladesh lors d'une attaque de l'armée contre un bâtiment où sont retranchés des "extrémistes islamistes", a-t-on appris auprès de la police.

>>Bangladesh : assiégés, des jihadistes se font exploser

Des militaires bangladais près d'un véhicule blindé lors d'une opération contre des "extrémistes islamistes" retranchés dans un immeuble, le 25 mars à Sylhet (Nord-Est).

Les deux déflagrations ont eu lieu à environ 400 m de l'immeuble et visaient la foule et des agents de police qui observaient l'opération, a indiqué la police. "Au moins quatre personnes ont été tuées, dont un policier", a déclaré Zedan Al Musa, porte-parole de la police de la ville de Sylhet (Nord-Est), précisant que 42 personnes avaient également été blessées dans cette attaque revendiquée par l'organisation de l'État islamique (EI) par le biais de son agence de propagande Amaq.

Selon M. Musa, la police soupçonne toutefois une branche du mouvement extrémiste Jamayetul Mujahideen Bangladesh (JMB). "Certains blessés sont dans un état critique", a précisé Atiqul Islam, un responsable des urgences de l'hôpital universitaire de la ville, située à environ 250 km au Nord-Est de Dacca.

Les autorités sont dans l'incapacité de dire s'il s'est agi d'attentats suicide, car "cela s'est passé dans le noir et il n'y avait pas d'électricité", a ajouté M. Musa. Ces explosions sont survenues alors que des commandos de l'armée échangeaient des tirs depuis plusieurs heures avec des extrémistes retranchés dans ce bâtiment de cinq étages.

Le général Fakhrul Ahsan, un porte-parole de l'armée, a affirmé que 78 personnes qui s'étaient retrouvées prises au piège dans le bâtiment ont pu être secourues. Les autorités disent ignorer le nombre d'insurgés retranchés dans le bâtiment, mais, selon la police, ils seraient au moins deux, dont une femme.

D'après Zedan Al Musa, le porte-parole de la police locale, "il s'agit d'extrémistes islamistes" qui criaient "Allahu Akbar" (Dieu est le plus grand, en arabe). La police a lancé l'assaut sur l'immeuble vendredi matin 24 mars, bouclant tout le quartier après que les extrémistes eurent fait détoner plusieurs petites bombes. Ce raid intervient après une série d'attaques suicide contre les services de sécurité durant le mois écoulé, y compris vendredi soir 24 mars près d'un barrage de police près de l'aéroport international de Dacca.

L'attaque de vendredi 24 mars, une tentative d'attentat suicide présumée qui n'a tué que son auteur selon la police bangladaise, a été revendiquée par le groupe jihadiste EI, tout comme un attentat suicide raté une semaine auparavant dans un camp des forces de sécurité près de l'aéroport, où l'assaillant avait péri tandis que deux personnes avaient été blessées.

Depuis un attentat revendiqué par l'EI l'été dernier contre un café huppé de Dacca, qui avait fait 22 morts, le Bangladesh est engagé dans une vaste opération de répression contre les groupes jihadistes. Ces derniers sont responsables de nombreuses attaques ces dernières années contre des athées, minorités religieuses ou étrangers. Le gouvernement bangladais dément toute présence de l'EI dans le pays.

AFP/VNA/CVN

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