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Ramzy Ezzeldin Ramzy s'adresse aux journalistes, le 23 mars à Genève. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En l'absence de l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan De Mistura, en tournée dans plusieurs capitales, c'est son adjoint Ramzy Ezzeldin Ramzy qui a été chargé de rencontrer les délégations arrivées mercredi 22 mars.
"Nous avons entamé aujourd'hui des discussions préliminaires avec le gouvernement (syrien), mais nous allons aussi parler aux autres participants au cours de la journée pour préparer les pourparlers de demain", a dit M. Ramzy aux journalistes après avoir rencontré la délégation de Damas dans un hôtel proche de l'aéroport de Genève.
La délégation gouvernementale est dirigée par Bachar al-Jaafari, ambassadeur de Syrie à l'ONU à New York.
M. Ramzy devait ensuite rencontrer à la mi-journée dans un autre hôtel de Genève la délégation du Haut comité des négociations (HCN), qui rassemble des groupes clés de l'opposition et est dirigée par Nasr al-Hariri.
M. De Mistura, qui sera présent vendredi 24 mars au Palais des Nations, siège de l'ONU, était à Moscou mercredi 22 mars et à Ankara jeudi 23 mars. La Russie, qui soutient Damas, et la Turquie, proche de l'opposition, sont les parrains du cessez-le-feu.Quatre rounds sans résultat
Quatre séries de pourparlers ont déjà été organisés depuis 2016 à Genève par M. de Mistura, sans résultat.
Lors du dernier round en février, ce diplomate italo-suédois est parvenu pour la première fois à faire accepter par les parties au conflit un agenda avec quatre sujets de discussion : la gouvernance (terme flou pour évoquer une transition politique), une nouvelle Constitution, la tenue d'élections et la lutte contre le terrorisme à la demande de Damas.
Comme lors des précédents rounds, les discussions seront menées de façon indirecte, avec M. De Mistura dans le rôle d'intermédiaire et de modérateur. Mais Salem al-Meslet, porte-parole du HCN, a réclamé mercredi soir 22 mars des négociations directes.
"Nous sommes venus à Genève pour avoir de réelles discussions, pas pour perdre notre temps", a-t-il dit à des journalistes. "Nous voulons voir un partenaire sérieux de l'autre côté de la table et nous continuons d'insister pour des négociations directes."
L'opposition ne cesse de réclamer comme précondition à tout accord le départ du président Bachar al-Assad, ce que Damas refuse. Le gouvernement syrien veut de son côté discuter en priorité de la "lutte contre le terrorisme", ce qui pour le pouvoir désigne tous ses adversaires.
AFP/VNA/CVN