Ces quatre personnes, âgées de 30 à 41 ans, ont été formellement accusées par un tribunal de la station balnéaire turque de Bodrum (Sud-Ouest) d'homicides involontaires et de "trafic d'immigrants" et placées en détention jusqu'à leur procès, a précisé le quotidien Hürriyet.
Le père du petit Aylan Kurdi (centre) tient entre ses bras la dépouille de son fils avant son enterrement à Kobané en Syrie, le 4 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Douze réfugiés syriens sont morts dans la nuit de mardi 1er septembre à mercredi 2 septembre au large de Bodrum alors qu'ils tentaient de rallier l'île grecque de Kos.
Parmi eux figuraient Aylan Kurdi, un enfant syrien de 3 ans, dont les images du corps gisant sur une plage, relayées par les réseaux sociaux et la presse, ont fait le tour du monde et suscité une vague d'émotion et indignation planétaire.
Aylan, son frère Ghaleb, 5 ans, et sa mère Rihanna, ont été enterrés vendredi 4 septembre dans la ville kurde de Kobané, au Nord de la Syrie, qu'ils avaient quitté pour se réfugier en Turquie après la dernière offensive du groupe jihadiste État islamique (EI) en juin.
Depuis plusieurs mois, un nombre croissant de migrants, pour l'essentiel des Syriens, des Afghans ou des Africains, tentent de traverser dans des conditions périlleuses la mer Egée pour rejoindre les îles grecques, portes d'entrées de l'Union européenne (UE).
Entre Bodrum et l'île de Kos, les candidats à l'exil payent plus de 1.000 dollars (900 euros), pour l'un des plus courts passages maritimes entre la Turquie et l'Europe.
Les autorités turques affirment avoir porté secours à plus de 42.000 migrants au large de leurs côtes depuis le début de l'année 2015.
AFP/VNA/CVN