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En début de matinée, six convois convergeaient vers la capitale, sans provoquer à ce stade l'asphyxie redoutée du trafic, moins important qu'à l'ordinaire après de multiples appels des autorités incitant la population à utiliser les transports en commun.
Les manifestants ont accroché à leurs engins des slogans destinés à interpeller les citadins : "Paysans en détresse", "La mort est dans le pré", "France, n'abandonne pas tes paysans!".
Le gros des protestataires était attendu vers 09h00 (07h00 GMT) aux abords immédiats de la capitale. Vers 08h00, la préfecture de police de Paris recensait 1.038 tracteurs, une cinquantaine d'autocars et autant de véhicules légers en route vers Paris.
Un convoi de véhicules agricoles sur l'autoroute A13 près de Mantes-la Jolie se dirige vers Paris. |
Au total, la FNSEA, premier syndicat agricole du pays, et les autres organisations parties prenantes au mouvement ont prévu de mobiliser plus de 1.500 engins. Quelque 4.000 à 5.000 agriculteurs devaient aussi rejoindre la capitale en autocars et en train.
La manifestation ne sera pas un "défilé folklorique ni une parade de tracteurs (...) Les agriculteurs sont déterminés", a mis en garde Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA.
Après une série de crises qui ont frappé les productions laitière, bovine et porcine, le syndicat a appelé les paysans à crier leur désarroi dans les rues de Paris "pour éviter que l'agriculture française ne parte en liquidation".
"On ne lâchera rien, je pense que les Parisiens nous soutiendront" confiait cette nuit Dimitri Ducher, 29 ans, éleveur de porcs en Bretagne (Ouest). Une délégation doit se rendre dans la matinée à l'Assemblée nationale, escortée d'une dizaine de tracteurs. Puis les principaux dirigeants syndicaux seront reçus par le Premier ministre Manuel Valls.
Les agriculteurs, qui ont mené plus de 500 actions au cours de l'été, attendent un "engagement de la part des pouvoirs publics" en faveur des exploitants aux trésoreries exsangues.
Le gouvernement a annoncé le 22 juillet un plan d'urgence pour les éleveurs de 600 millions d'euros, dont 100 millions d'annulations de charges et cotisations et 500 millions de reports.